Les cadres du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation étaient devant la presse ce mardi 30 janvier 2018 dans la salle Mohamed Koula Diallo de la maison de la presse à Coléah. Ils ont à cette occasion expliqué les contours de la grève qui ont secoués le secteur de l’éducation aux mois de novembre et décembre, mais aussi les dispositions prises pour éviter une nouvelle crise.
Il était question pour ces responsables du ministère de clarifier les idées sur la crise qui secoue le système éducatif avec le groupe des grévistes conduit par Aboubacar Soumah. Pour Seny Sylla, conseiller charger des questions pédagogiques de ce département, le pont n’a jamais été coupé avec Aboubacar Soumah.
« Monsieur Soumah était à la table des négociations. C’est à la deuxième phase en septembre au moment de la rentrée des classes(…), qu’ il avait été nommé directeur préfectoral de l’éducation et il avait été dit que tout ceux qui étaient membres statutaires des négociations devraient aller d’abord prendre service avant d’intégrer le groupe. Il lui avait été dit d’aller prendre service à Dinguiraye d’abord avant de revenir sur la table de négociations. C’est quand il a quitté la salle qu’il a préféré aller former son groupe», explique Seny Sylla, avant de dire malgré plusieurs tentatives de le faire revenir sur la table de négociation, Soumah a déclenché la grève.
Plus loin, il a fait remarquer l’éligibilité du meneur de la grève du 13 novembre dernier par l’inspection générale du travail.
« L’inspection générale du travail n’a pas accepté le congrès dans la mesure où les élus du syndicat libre des enseignants chercheurs de Guinée et ceux de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée, à travers leurs responsables, avaient écrit à l’inspection générale du travail, pour récuser ceux qui se sont déclarés membres statutaires de ce congrès ».
Pendant qu’une nouvelle grève point à l’horizon, l’on se pose la question de savoir que fait le département pour l’éviter? Sur la question, Ansa Diawara, porte parole du ministère répond :« Aujourd’hui, nous ne faisons que sensibiliser nos enseignants par rapport à la bonne manière et à la procédure du grève normale, c’est ce que nous faisons» Et pourquoi l’Etat ne porte pas plainte? «vous saviez en matière de droit, c’est des étapes », souligne ce deuxième porte parole du ministère. Le département de l’éducation demande à Aboubacar Soumah et compagnons de se référer aux textes avant d’enclencher une quelconque grève et surtout de rejoindre les rangs.
« Il faudrait que chacun saches qu’avant de réclamer le droit, on doit faire ses devoirs. On ne gagne rien dans la violence. Tout doit se régler à l’amiable en suivant la procédure légale et le processus normal de dénouement d’une crise. On peut le recevoir en temps qu’enseignant, pour lui expliquer que personne n’est contre lui, il n’y a aucun autre moyen de faire son travail que d’être à son lieu de travail », indique Seny Sylla.