Le ministère de la Justice en collaboration avec le haut commissariat aux réfugies a procédé samedi 04 novembre, au lancement officiel de la campagne de la lutte contre l’apatridie et la présentation du plan d’action de l’éradication de ce phénomène dans la sous-région ouest africaine et en Guinée.
 
Plusieurs personnalités du secteur judiciaire, des ONG de lutte pour les droits de l’homme et des représentants de la société civile ont pris part à la rencontre. 
Le phénomène d’apatridie concerne dix millions de personnes dont un million dans la sous-région ouest africaine, indiquent les documents à cet effet.

L’apatride désigne l’individu qui n’a aucune nationalité et qui souffre de cette absence de document juridique dans un pays quelconque.
En Guinée, les autorités judiciaires s’activent pour trouver solution à cet état de fait, selon le ministre d’Etat en charge de la Justice et garde des Sceaux, maître Cheick Sacko qui a rappelé que la Guinée qui a souscrit à cette convention internationale est en avance dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action concocté à Abidjan en Cote d’ivoire.

Un plan d’action comportant 9 points énuméré par le point focal de ce projet en Guinée, Manga Douba Sow à savoir : 
1- la sensibilisation et l’information,
2- Améliorer les donner quantitatives et qualitatives sur les populations apatrides,
3- Assurer l’enregistrement des naissances afin de prévenir l’apatride
4- Faire en sorte qu’aucun enfant ne naisse apatride,
5- Délivrer des certificats de nationalité et autres documents attestant de la nationalité aux personnes qui ont le droit de recevoir ces documents,
6- Accorder le statut de protection aux migrants apatrides et faciliter leur naturalisation
7- Supprimer la discrimination basée sur le genre de la législation sur la nationalité
8- Résoudre les principales situations d’apatridie existantes
9- Prévenir le refus, la perte ou la privation de nationalité pour des raisons de discrimination.

Bien que le phénomène ne cristallise pas encore l’attention du grand public, le haut commissariat aux réfugiées institutions partenaire, indique qu’il aura un rôle majeur à jouer pour l’aboutissement de ce projet en Guinée, a confié pour sa part Abdallah Konaté, chef de bureau HCR de Nzérékoré qui n’a, cependant pas oublié de souligner la responsabilité première de l’Etat guinéen dans la mise en œuvre de ce projet.

Dans l’ensemble, le personnel judiciaire conseil à tous de procéder dès la naissance à la déclaration et à l’enregistrement des enfants pour leur éviter d’être apatrides.