Après une journée de lutte ferme, à travers des manifestations, des négociations et des battages médiatiques, le combat des journalistes a porté fruit. Le directeur général du groupe de presse Gangan, Aboubacar Camara qui a été incarcéré depuis lundi 30 octobre à retrouvé sa liberté ce mardi soir aux environs de 19 h au TPI de Mafanco.

Selon Aboubacar Yacine Diallo, ex président du CNC (Conseil National de la Communication) qui a pris part aux négociations au Tribunal de Première Instance de Mafanco, le procureur a tenu compte de la loi sur la presse pour libérer notre confrère. « Comme vous le savez, le procureur s’était saisi de l’affaire. Donc la procédure veut que la police judiciaire défère l’affaire devant le procureur. Et le procureur a décidé de poursuivre l’affaire. Mais, il a aussi décidé de respecter la loi sur la presse, cette loi qui dit qu’aucun journaliste ne peut être détenu. Mais comme les avocats sont en grève, nous avons obtenu l’accord de Me Foromou qui a accepté de défendre la cause», a-t-il déclaré. 

Parlant des journalistes qui ont été victimes de blessures et ceux qui ont perdus leurs matériels, Boubacar Yacine Diallo précise que ces derniers doivent écrire des plaintes régulière pour les déposer au même parquet, parce que l’infraction de violence à été commise à Matam, c’est la juridiction de compétence.

Avant de rassurer que « L’URTELGUI, les autres associations et les syndicats des journalistes vont aider les victimes à se constituer partie civile et vous pouvez être sûr que nous serons devant cette position ». 

De son côté, le coordinateur du groupe de presse Gangan, Aboubacar Camara s’est réjoui en ces mots : « Je suis émue par un sentiment de joie, de réconfort, mais aussi de satisfaction. Vous n’êtes pas sans savoir que depuis hier, notre groupe traverse des moments difficiles. Mais on a été très réconforté par cette mobilisation qui est celle des différentes plateformes de défense des journalistes, des associations de presse qui ont bien voulu nous accompagner dans ces moments difficiles. Je suis sûr aujourd’hui et je suis convaincu que la confraternité existe dans notre milieu ». 

À noter qu’une journée sans presse à été annoncé par des journalistes sur place, pour plus de soutien à leurs confrères qui ont été brutalisés et blessés au cours de cette journée.