Suite à la déclaration du procureur général près de la Cour d’Appel de Conakry sur l’inculpation de l’artiste Elie Kamano pour deux dossiers après la vacance judiciaire, l’avocat du reggae-man guinéen à animé une conférence de presse dans son Cabinet jeudi 10 août 2017, pour rejeter en bloc cette décision du procureur Mondjour Chérif.
Selon Maitre Salifou Béavogui, il n’y a pas de possibilité de jonction de procédure entre le premier dossier et le second car, dit-il, les deux ne sont même pas devant la même juridiction.
« Le premier dossier de monsieur Eli Kamano est simultanément devant la chambre du contrôle de l’instruction de la cours d’appel d’une part et d’autre part devant la cours constitutionnelle », a déclaré Me. Béavogui.
Parlant particulière de la situation du premier dossier, l’avocat de l’artiste Elie Kamano a fait allusion à l’arrestation d’Eli Kamano en février dernier, « c’est en tant que citoyen et de surcroît parent d’élèves que mon client a voulu manifester son opinion en rapport à la crise syndicale qui avait secoué le pays. Il a été traqué comme un criminel, brutalement interpellé, arrêté placé en garde-vue », a-t-il expliqué.
Selon Me Béavogui, son client a été arrêté sur un article qui viole la constitution guinéenne, « le juge d’instruction du cabinet a juste sous la forme, rendue une ordonnance de placement sous contrôle judiciaire. Cette ordonnance a fait l’objet d’appel, parce que je me suis rendu compte que l’article 632 qui sert de base à la poursuite de mon client pour attroupement est un article qui viole les articles 7 et 10 de la constitution guinéenne. L’article 632, dispose du code pénal que toute provocation directe à un attroupement non armée, soit par des cris ou discours publics, soit par toute autre moyenne de transmission (l’écrit, la parole ou de l’image) est puni d’un emprisonnement de 1 mois à 1 an, si elle a été suivi d’effets. Au cas contraire d’un emprisonnement de 2 à 6 mois et d’une amande de 500.000 GNF à 1 million» , A ajouté l’avocat.
Par ailleurs, Me. Salif Béavogui a fait savoir que son client ne s’est jamais présenté au tribunal, «Il n’a jamais été appelé et son passeport aussi lui avait été saisi, mais il lui a été restitué. Depuis, le 21 févier nous sommes partis du tribunal on n’est plus jamais revenu et nous sommes dans l’attente de la réponse de la cour constitutionnelle qui avait 15 jours pour la faire. Donc, si Eli apprend qu’il y a un premier dossier qui lui concerne au tribunal et qu’on aurait fait la jonction de procédure pour être jugé, il a été surpris et moi qui suis son avocat, j’ai été surpris », a laissé entendre l’avocat de l’artiste Elie Kamano.