C’est juste après son compte rendu sur son entretien avec l’émissaire du Président de la république à la presse que Cellou Dalein accompagné de Jean Marc Téliano, de Alhousseiny Makanéra Kaké, et de Abdoulaye kourouma a entamé la marche de ce jeudi.

le cortège s’est dirigé vers le point de ralliement de la Tannerie en passant par la Belle vue, Hamdallaye et le rond Point Bambéto où les militants attendaient impatiemment les leaders afin de suivre l’itinéraire prévu avec des slogans hostiles au régime en place comme : ‘’ Alpha zéro!!! ‘’Alpha assassin !!! A 12 heures, le cortège est presque au point de ralliement. Là, la police fortement mobilisée avec à sa tête le général Ansoumane Camara dit ‘’Baffoe’’ commence à disperser la foule à coup de gaz lacrymogène.

C’est la débandade totale, et chacun se cherche. Dans la foulée, les jets de pierre ont commencés et un policier a été grièvement blessé. Le cortège rebrousse chemin sous les gaz mais des manifestants eux, nereculent pas .Ils voulaient coûte que coûte emprunter cette voie .Mais la police est restée sur sa défensive. suffoqué et frustré, debout sur le toit de sa voiture ,Cellou Dalein déclare : « Je suis vraiment frustré, d’abord d’avoir été repoussé mais surtout par la décision du gouverneur de modifier l’itinéraire. Je tiens à rappeler que la dernière manifestation n’avait donnée lieu à aucun incident, aucune violence. Puisse que le bilan était zéro mort, zéro blessé, zéro destruction de biens. »

Visiblement très en colère, le Président du parti RDIG Jean Marc Téliano, martèle qu’il en est pas question de reculer.

« Je ne peux pas comprendre qu’un gouvernement qui se dit responsable peut tripatouiller les résultats. On ne demande pas milles choses, nous demandons que justice soit faite. Aujourd’hui, nous sommes à 94 victimes. Il faudrait que Alpha paye de ses crimes ».

Finalement, c’est au rond point de Bambéto que les leaders ont tenu leurs discours tout en promettant aux militants que d’autres manifestations seront programmées la semaine prochaine dans la capitale et voir même dans tout le pays. Cependant, juste après les discours des leaders, une foule très en colère s’en est pris au commissariat de police de Cosa où elle a tout mis à musette avant de l’incendier.