Le Front pour l’alternance démocratique va participer à la marche de l’opposition prévue ce 20 septembre. L’annonce a été faite au terme d’une réunion de concertation entre les membres du Fad, mardi 19 septembre 2017, au siège national de parti Union des Forces du Changement (UFC).

Dans son intervention, le porte-parole, honorable Jean-Marc Téliano, a rappelé : « Lors de notre dernière plénière au QG de l’UFDG, vous avez constaté que nous avions fait plus de trois heures parce qu’il avait eu des divergences par rapport à notre participation  »Oui ou non ». Parce que nous nous sommes dit que nous ne pouvons pas être autour de la table et être dans la rue, mais au final, nous nous sommes compris.»

Selon Jean Marc Téliano, compte tenu de la lenteur du comité de suivi et de la non-application des différents accords,  « parce qu’aujourd’hui, vous n’êtes pas sans savoir que le gouvernement joue à la montre, il traîne les pieds pour nous amener. Nous avons déjà vu lointainement que le gouvernement ne voulait pas organiser des élections en 2017 sauf en 2018. Donc, nous sommes tombés d’accord pour nous retirer du comité de suivi. Et donc, cette fois-ci, nous participerons avec rigueur à la marche du 20 septembre », a précisé le président du RDIG.

De son coté, le président de l’UFC, Aboubacar Sylla s’est, au nom du FAD, exprimé sur l’accord-cadre des 20 milliards entre la Chine et la Guinée. « Au FAD, on estime que c’est un engagement sur une période assez longue et cet engagement concerne les ressources naturelles sur lesquelles les Guinéens ont le même droit. Nous avons estimé qu’un gouvernement, quel que soit sa légitimité ne peut pas engager notre pays sur une durée aussi longue de 20 ans et sur des ressources aussi importantes que des ressources bauxitiques, qui encore une fois appartient à tous les Guinéens, sans recevoir l’onction du parlement.»

C’est le Parlement, poursuit-il, qui parle au nom du peuple de Guinée, « donc à notre avis, le Gouvernement doit immédiatement publier cet accord-cadre et soumettre à la prochaine session de l’Assemblée nationale, pour que les députés se prononcent sur la question et valident ou invalident le fait que pendant 20 années, la Guinée va aliéner plus d’une dizaine de milliards au profit des sociétés venant exclusivement d’un seul pays ».

« On ne peut donner notre avis sur un document qu’on a fait qu’interpréter, on veut voir le document lui-même pour que nous puissions le lire et nous faire un jugement sur sa pertinence, sur sa légitimité et je dirais même sur sa légalité », a-t-il conclu.