L’ex secrétaire générale de l’union du Fleuve Mano, Hadja Saran Daraba était face aux hommes de médias, ce lundi 19 juin, pour dresser son bilan, après 5 ans et 8 mois passé à la tête de cette institution. Par la même occasion, elle a fait cas des perspectives de ladite organisation.
Pour la petite histoire, Hadja Saran Daraba a rappelé que Mano River Union était au paravent une Union douanière. « C’est en octobre 1980 que la République de Guinée a rejoint cette union. Et en mai 2008, la Côte d’Ivoire l’a rejoint aussi. Donc aujourd’hui, l’union couvre 700 Km carrés dont 55 millions d’habitants. Et il y a des fleuves internationaux qui prennent leurs sources dans l’espace Mano », a-t-elle précisé.
Et de poursuivre : « Elle est devenue beaucoup plus opérationnelle dans tous les marchés. Donc, elle a signé des conventions avec la CEDEAO, l’Union africaine, mais aussi plusieurs avancées avec le système des Nation unies. Elle est aussi présente dans l’ensemble du territoire, notamment dans les zones frontalières à travers les unités conjointes de sécurité et de restauration de la paix ».
« Aujourd’hui, les gens acceptent de se rencontrer plus souvent au sein de cette organisation, parce qu’on a eu plus d’une quarantaine de réunions techniques, ministérielles et des chefs d’États en 5 ans. Ces rencontres nous ont rapprochés de nos voisins qui sont membres de la Mano et aujourd’hui, on peut circuler beaucoup plus rapidement depuis 5 ans », a souligné la secrétaire générale sortante de Mano River Union.
Hadja Saran Daraba s’est également penchée sur les perspectives de l’institution : « On a créé des centres d’excellence. J’espère que les dix prochaines années, nous allons avoir un groupe de jeunes cadres formés dans les quatre pays qui sont parfaitement bilingue et qui sont techniquement valables pour prendre la relève de l’expertise étrangère dans nos industries et dans nos sociétés. Il y a des routes qui vont être construites: Coyah, Pamalappe, Kankan, Mandiana, frontière Côte d’Ivoire, Lola et Danany. Ça, ce sont les produits des projets de Mano River. Et aujourd’hui, on a une production rizicole dans le cadre du PTAO qui est un programme de la CEDEAO, mais dont la sous-composante de la MANO s’était focalisée sur le riz, le manioc, le maïs. Et aujourd’hui, nous ne sommes pas très loin de l’autosuffisance alimentaire, grâce à ce programme dont la Banque Mondiale vient de faire une prolongation .»