Le parti UDG de Mamadou Sylla accompagné d’un de ses alliés de l’opposition Alhousseny Makanera Kaké était face aux hommes de médias vendredi 15 septembre 2017, à son siège. L’objectif est de faire part de leur préoccupation concernant les multiples manifestations qui secouent depuis quelques jours la région Administrative de Boké, pour manque d’électricité.
Face aux hommes de médias, c’est le Vice-président de l’Union démocratique de Guinée qui a lu la déclaration au nom de son président. « Sachant que les incidences des mines industrielles sont nombreuses et tombent sur l’environnement(la terre, les eaux), la société (notamment les femmes et les enfants), l’économie, la santé, la sécurité, le droit des populations locales à l’information et à la participation est vital, donc dans ce contexte, l’Administration centrale et les services déconcentrés sont tenus d’appliquer et de faire respecter les lois et les engagements ; les collectivités locales sont tenues d’exécuter leurs compétences en matière de développement local ; les entreprises sont tenues de se conforter à toutes les lois applicables de la république de Guinée et droit international » ont-ils martelé par la voix de l’honorable Dembo Sylla.
Les opposants réunis au tour du richissime homme d’affaires ont à cette occasion, déploré la situation que traverse la population de Boké, une ville située au nord-est du pays.« Nous déplorons les pertes les pertes en vies humaines ainsi que les blessures et traumatismes qui résultent de ces violences entre les forces de l’ordre et la population qui revendiquait paisiblement son droit exclusif au courant électrique et à l’eau potable », poursuit l’opposant dans la lecture de la déclaration.
La région de Boké est partagée par beaucoup de partis politiques guinéens, notamment, l’UDG, le RPG Arc-en-ciel, le FND, l’UFR, le GPT. Depuis le début des affrontements, des réactions de part et d’autre ont été entendues par médias interposés.
Dans la soirée d’hier, le bilan officiel ressorti par les autorités régionales faisait état de d’au moins 2 mors et plus de 52 cas de blessés. « Nous présentons nos sincères condoléances les plus attristées aux familles de ceux qui ont perdu la vie et souhaitons un prompt rétablissement à tous les blessés et victimes de traumatismes divers. Nous saisissons cette douloureuse occasion, pour renouveler notre soutien inconditionnel, et notre solidarité à la population de Boké dans ses revendications légitimes d’approvisionnement en électricité et en eau potable », ont-ils renchéri.
Dans la même déclaration, un appel pressent a été lancé au Gouvernement dans le cadre de trouver un dénouement dans un bref délai au problème qui se pose.
« Nous invitons le gouvernement à la pro action et au respect scrupuleux de ses engagements souscrits auprès des populations vis-à-vis desquelles il a le devoir de protection et de prospérité(…) les sociétés sont tenues de conclure des conventions de développement local avec les communautés locales et, en plus des infrastructures, d’alimenter un fond de développement local ; toute terre utilisée par la mine doit faire l’objet d’une juste compensation », ont-ils insisté.
Une autre recommandation faite par les opposants, c’est le retrait dans un bref délai des forces de sécurité dans les rues de la localité, pour éviter que les choses ne s’empirent, et ceci, persistent-ils, dans l’immédiat.