Au Malawi, le scrutin de l’année dernière avait été annulé par la justice en raison de fraudes. La présidentielle doit de nouveau avoir lieu le 2 juillet 2020.
Au Malawi, la justice a confirmé la tenu d’un nouveau scrutin présidentiel le 2 juillet prochain. La Cour suprême a débouté le 8 mai le président sortant élu en 2014, Peter Mutharika, qui contestait l’annulation des élections de mai 2019.
Selon les juges, les fraudes caractérisées lors de ce premier scrutin ne permettent pas de valider les résultats. Ce scrutin avait été surnommé dans le pays « élection Tipp-Ex » suite à l’utilisation de ce correcteur blanc pour changer certains résultats. La Cour suprême a également confirmé que le président devait être élu à la majorité absolue, et non relative.
Le coronavirus vient compliquer la donne
Peter Mutharika, 79 ans, a déjà déposé sa nouvelle candidature. Mais avec 38% des voix lors de l’élection de 2019, il ne devançait que de trois petits points son principal rival. Pour ce nouveau scrutin, il a donc décidé de s’allier avec Atupele Muluzi, le fils de l’ancien président du Malawi, Bakili Muluzi.
En face, l’opposition a elle aussi décidé de faire front commun. Les deux principaux candidats, Lazarus Chakwera et le vice-président Saulos Chilima, avaient rassemblé respectivement 35% et 20% des voix. Leur alliance crée donc une nouvelle dynamique.
Mais il est une autre donnée qui pourrait bousculer les élections : la pandémie de coronavirus. Le pays a interdit les grands rassemblements publics, alors que 43 cas positifs ont été recensés. Les campagnes électorales et le processus de vote pourraient donc être fortement perturbés par l’épidémie, comme on a pu le voir dans d’autres pays du continent.
Le Malawi doit aussi faire face à une hausse des violences, alors que ce nouveau scrutin se rapproche : trois membres du parti du Saulos Chilima ont été tués cette semaine suite à l’incendie criminel de leurs locaux.
RFI