Dans une déclaration rendue publique ce lundi 14 mai à son siège situé à Gbessia kondëbounyi, l’Union Générale des Travailleurs de Guinée ( UGTG), a condamné l’ingérence du gouvernement guinéen dans les affaires syndicales à travers l’enlèvement et la séquestration du camarade Aboubacar Sidiki Mara, le 06 mai dernier à Boké.

 Le secrétaire général Elhadj Kandet Sankhon, de la dite centrale a évoqué l’impunité qu’à subi le mouvement syndical guinéen dans ces derniers temps. « L’année 2018 aurait été une autre année de plus sombre dans l’histoire du mouvement syndical en Guinée. La répression sous couvert de l’impunité, des actions d’intimidation sont encore aujourd’hui de plus en plus devenus une méthode et une pratique imposée comme préalable à nos organisations syndicales avant toute forme de négociation sérieuse avec l’État employeur. Les autorités administratives de Boké ont reçu l’ordre par le président de la République de procéder à l’arrestation extrajudiciaire du camarade Aboubacar Sidiki Mara, secrétaire général adjoint parce qu’il a osé aller vers les travailleurs qui avaient besoin d’une organisation syndicales capable de prendre en main la défense de leurs intérêts matériels et moraux,» explique-t-il.

Le secrétaire général de l’Union Générale des Travailleurs de Guinée considère que cette arrestation est une manière de tuer le syndicalisme en Guinée:« De mémoire des guinéens, les exactions de 1990 et 2007, reprennent de plus belle en cette République. L’Union Générale des Travailleurs de Guinée prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur la violation flagrante du droit syndical par la plus haute autorité de la République. Il n’est pas superflu de faire remarquer que le ministre en charge du travail ne joue pas son rôle vis à vis de la classe travailleuse,» dénonce-t-il.

Pour terminer, l’Union Générale des Travailleurs de Guinée appelle à une marche pacifique ce mercredi 16 mai 2018. Le départ de cette marche sera donnée du port autonome de Conakry pour se terminée devant le ministère de la justice.