L’écrivain et psychologue, Dr Alhassane Chérif a procédé ce jeudi 4 mai 2017, à la présentation de son livre intitulé « Structure de la famille Guinéenne : éducation, transmission familiale et citoyenneté ». C’était au cours d’une conférence de presse animée à la maison commune des journalistes à Coléah (Matam).
Dans ce livre de 172 pages, Dr Alhassane Chérif a dénoncé avec amertume le déracinement excessif de la jeunesse guinéenne à travers le phénomène de la mondialisation. Selon lui, cette jeunesse a perdu certains repères, ainsi que la notion de famille qui n’est pas aussi structuré qu’avant.
« Dans les grandes villes on commence à perdre la solidarité intrafamiliale, bien sur que cela existe encore à Conakry, mais il faut aller presque dans les campagnes pour sentir cette file-là. Parce que cette solidarité s’effondre surtout chez les jeunes, moi je dirais même que c’est ce qui fait perdre la notion de la citoyenneté », a-t-il déploré.
Et de poursuivre : « aujourd'hui, je sais qu’on avance et qu’on ait dans la modernité, mais il ne faut pas que la modernité nous fasse oublier ce qui est en nous et qui nous donnes une identité, c’est-a-dire notre propre culture. Donc pour que la mondialisation ne se passe pas sans nous, il faut que nous aimions aussi nos propres valeurs ».
En effet, l’écrivain a porté un accent particulier sur le mariage, pour la célébration duquel il exhorte à la nouvelle génération d’emboiter les pas de leurs anciens.
«Le mariage c’est un beau jour et un bel avenir, mais pour cela il faut que nous ayons notre propre repaire du mariage, c'est-à-dire évité d’imiter à cent pour cent ce qui vient d’ailleurs. Surtout que ça ne nous ressemble pas et puis quelque part ça dénature un peu notre vrai mariage. Il n’y a rien de plus beau que la célébration d’un mariage au village, ça réunit tout le monde. Mais on est en train, de laisser tomber tout ça pour aller prendre ce qui est venu d’ailleurs mais de façon exagérée », à fait entendre Dr Alhassane Chérif.
Mohamed Soumah
