La journée internationale de la démocratie à été célébré en différé au Centre Culturel Franco-Guinéen, samedi 16 septembre 2017. À l’occasion de cette activité qui s’inscrit dans le cadre l’évènement Conakry Capitale Mondiale du Livre, deux œuvres ont été dédicacées. Il s’agit de« Guinée face aux défis de la démocratie» de Dr Mamadi KABA président de l’INDH et «Partis politiques de l’opposition en Afrique» de Dr Issiaka Souaré.
Dans son intervention, le président de l’INDH Dr Mamadi KABA a indique que la célébration de la journée mondiale de la démocratie offre l’opportunité de marquer une pause afin de réfléchir sur le chemin pénible parcouru depuis la fin de la dernière transition politique, dont la principale caractéristique fut les massacre du 28 septembre 2009, dont les victimes attendent encore que justice leurs soient rendue.
Selon lui, la démocratie est un processus autant qu’un objectif que seule la pleine participation et l’appui de la communauté internationale, des organes de gouvernance nationaux, de la société civile et des individus permettrons de faire du libéral démocratique une réalité universelle.
« Les violences de masse, des instabilités et les fractures sociales profondes sont par fois consécutives à des élections dont les résultats sont contestés. Il est alors hautement souhaitable que les organes de gouvernance nationaux, notamment les commissions électorales et les juridictions compétentes en matière de litige électoral fonctionnent de manière crédible », a-t-il déclaré.
Parlant de son nouvel ouvrage de 65 pages intitulé« Guinée face aux défis de la démocratie» Dr Mamadi KABA explique : « j‘ai cru devoir rédiger ce livre pour faire ressortir les défis auxquels notre jeune démocratie est confrontée et donner des pistes de solution pour qu’un encrage démocratique se perfectionne en Guinée et que le pays progresse. La Guinée a déjà fait un grand pas vers la construction de sa démocratie, mais il est important qu’à chaque étape nous identifions les défis à relever pour que les conditions d’exercice de la démocratie s’améliorent ».
Et de poursuivre : « Les défis les plus urgents consistent à reformer certaines institutions, la création des conditions de la tenue d’élections locales le plus vite possible, nous souhaitions que ça soit cette année. C’est vraiment triste de savoir que ça serait compliqué de les avoir cette année, parce que nous avons trois élections majeures d’ici 2020. Si nous n’avons pas les élections communales et communautaires maintenant, il va nous être difficile d’avoir les élections législatives l’année prochaine ».
De son coté, le Docteur en science politique Issiaka Souraré précise que son livre «Partis politique de l’opposition en Afrique» qui comporte au total 226 pages, s’intéresse à l’alternance au pourvoir.
« Souvent, on dit qu’il est difficile, voir impossible de voir l’alternance en Afrique en faveur de l’opposition. Mais, mes recherches m’ont amené à trouver des données qui prouvent qu’il y a effectivement possibilité d’alternance. J’ai recensé 32 cas d’alternance depuis 1990 en se limitant seulement à l’alternance en faveur des partis politiques de l’opposition, donc ce qui exclut l’alternance en faveur des candidats indépendants. Les explications sont multiples, il y a d’une part les aspects institutionnels, c’est-à-dire les lois électorales, le cadre politique, le rôle aussi des partis au pouvoir. Il y a de l’autre coté la stratégie des partis politiques ».
À noter que plusieurs cadre des partis politiques, des activistes de la société civile, des institutions de la défense des droits de l’homme, des cadres de CENI ont pris part à cette célébration.