Cinq des six transformateurs de la centrale électrique de Benghazi ont été la cible vendredi, puis samedi, de tirs de canons. La centrale, qui alimente une grande partie de l'est libyen, est gravement endommagée. Benghazi renoue avec les pénuries.

Cela faisait deux mois qu'il n'y avait quasiment plus de délestages, soupire un habitant de Benghazi joint au téléphone. Avec la fin de la saison chaude, la centrale électrique parvenait à alimenter correctement la ville. Mais les tirs d'artillerie de vendredi et samedi ont mis hors service cinq des six transformateurs.

Les habitants sont désormais privés d'électricité entre quatre et cinq heures par jour, en fonction des quartiers. Pas de quoi affoler notre habitant, qui se souvient qu'il y a trois mois, il fallait parfois attendre 15 à 20 heures pour obtenir deux heures d'électricité.

Les groupes électrogènes, stigmates d'une ville en guerre

Depuis que la guerre a commencé, les habitants se sont adaptés. Beaucoup d'entreprises ou d'administrations disposent de leur propre groupe électrogène. C'est le cas des hôpitaux, qui peuvent pour la plupart fonctionner en autonomie. D'autant que chaque jour ou presque, des blessés y sont acheminés, explique un médecin.

Les tirs sont toujours quotidiens dans cette ville, où plusieurs quartiers sont aux mains des combattants radicaux. Ainsi, samedi, un camp de déplacés a été touché par des obus de mortiers. Une personne a été tuée et neuf autres blessées. Les combattants visaient un stade à proximité du camp, où se déroulait un match de la paix, entre une équipe locale et une autre venue de Tripoli.

RFI

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