L’organisation Mères et Enfants de Guinée et d’Afrique a organisé une conférence de presse ce mardi 05 décembre 2017 à Conakry, pour faire la situation sur l’exploitation des enfants et les violences basées sur le genre en Guinée.
Selon le rapport de l’indice de concrétisation des droits de l’enfant, 50% des enfants en Guinée ne sont pas scolarisés. Face à cette situation, l’ambassadrice des conventions de droits des enfants interpelle les décideurs à faire appliquer les lois pour favoriser l’épanouissement des enfants.
« En Guinée de façon générale des milliers d’enfants sont privés de leur droit. Quand vous sortez dans les rues actuellement, vous voyez combien d’enfants sillonnent dans la rue et qui ne partent pas à l’école, juste parce que leurs parents sont pauvres.»
En outre, Kadiatou Konaté a déploré les mariages précoces et forcés dont sont victimes les jeunes filles en zone rurale. C’est pourquoi assure-t-elle, cette année, le mariage des enfants est le thème retenu par l’Union Africaine pour la célébration de la journée de la jeune fille.
« 22,8 % des jeunes filles de moins de 15 ans sont données en mariage et 55,6% sont mariées avant l’âge de 18 ans », selon des statistiques.
Pour Asmaou Barry, activiste, militante pour le respect des droits des enfants et du genre, il est paradoxal de parler de développement en même temps réprimer dans le sang des enfants qui réclament leur droit à l’éducation.
« Le 20 novembre, le jour où toute l’humanité réfléchit sur des voies et moyens pour lutter pour les droits des enfants et leur protection à travers le monde, chez nous, malheureusement, on a tue un enfant parce qu’il est dans la rue pour réclamer son droit à l’éducation.»
Pour elle, la justice doit être mise en branle pour mettre fin à l’exploitation des enfants en Guinée.
Alpha Saliou Diallo