En annonçant son retrait de son pontificat en raison de son âge. Le pape Benoît XVI a pris tout le monde de court. Mais les observateurs les plus avertis qui suivent de près l’actualité du Vatican n’étaient pas surpris car, l’annonce n’est pas totalement surprenante : en novembre 2008, il avait affirmé dans un entretien qu’un pape avait le droit, selon les circonstances, le devoir au besoin, de se retirer s’il reconnaissait en toute clarté que physiquement, psychiquement ou spirituel, il ne pouvait plus assumer la charge de son ministère.
Benoît XVI était visiblement de plus en plus fatigué ces derniers mois et ces dernières semaines. Il avait toutefois toute sa tête et une présence d’esprit assez extraordinaire. Ses forces physiques n’étaient plus là. C’est ce qu’il a dit, devant des cardinaux médusés. Il avait presque 86 ans quand il annonça qu’il renonçait à sa charge. Une charge que les cardinaux eux-mêmes lui avaient confiée le 19 avril 2005.
« Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, a dit Benoît XVI, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien ».
La surprise n’est pas totale puisque le pape l’avait dit : si sa démission est inattendue, elle n’était pas moins possible. De fait, dans le livre d’entretien qu’il avait accordé en novembre 2008 à un journaliste allemand, il avait affirmé qu’un pape avait le droit, selon les circonstances, le devoir au besoin, de se retirer s’il reconnaissait en toute clarté que physiquement, psychiquement ou spirituellement, il ne pouvait plus assumer la charge de son ministère.
C’est bien ses forces physiques qui lui manquent aujourd’hui, mais il y a deux ans il disait : « Le moment n’est pas venu de se retirer ». Il tenait à poursuivre certains combats : la question, la tentative de réconciliation avec les fidèles, le combat qu’il a mené pour la transparence financière au Vatican, le combat aussi contre la pédophilie, les scandales de pédophilie au sein du clergé, menés avec beaucoup de courage.