L’Alliance des Libéraux et Démocrates pour l’Europe, Le Pacifique, l’Afrique et les Caraïbes (ALDEPAC), à l’occasion de sa 10ème Conférence annuelle sous le thème : « La Gouvernance des Ressources Naturelles de l’Afrique : Une approche libérale ».

Considérant que l’Alliance des Libéraux et Démocrates pour l’Europe, Le Pacifique, l’Afrique et les Caraïbes (ALDEPAC), conformément au Manifeste Libéral Panafricain, est profondément attachée aux valeurs de Liberté, de Justice, d’Egalité, de Tolérance, de Démocratie et de Paix.

EXPOSÉ DES MOTIFS

L'élection du 11 octobre 2015 est la seconde élection présidentielle démocratique et multipartite en République de Guinée. Il s'agit d’une étape décisive dans le processus de consolidation des jeunes institutions démocratiques du pays. Elle s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes entre la mouvance présidentielle et les forces de l’opposition, depuis l’élection présidentielle de 2010 et les législatives de 2013.

Un nouveau cadre de dialogue politique s’est ouvert en juin 2015 qui aura abouti à la signature, le 20 août, d'un accord portant sur différents points structurants du processus électoral et visant à renforcer son caractère inclusif et son degré de transparence.

La non mise en œuvre des accords du 20 août 2015, relatifs au processus électoral, impliquant tous les acteurs politiques et la société civile, en présence des représentants de la communauté internationale, a conduit à une élection contestée.

Face à cette situation,

L’ALDEPAC condamne toutes les anomalies constatées. Les citoyens guinéens ont le droit à une élection présidentielle démocratique et transparente. Tous les candidats ont les mêmes droits de participer à cette élection et dans les mêmes conditions.

L’ALDEPAC, voulant éviter la violence et la perte de vies en Guinée, demande à tous les partis de régler leurs différends d’une manière pacifique, en utilisant tous les outils légaux à leur disposition. Ainsi, l'alliance soutient l'appel du candidat Cellou Dalein Diallo contre toute forme de violence. L’ALDEPAC dénonce le manque de transparence constaté lors de cette élection qui découle du manque de volonté politique du régime en place et de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante).

L’ALDEPAC dénonce le forcing opéré par le régime dans la communication des résultats qui ne reflètent pas la volonté du peuple guinéen souverain. L’ALDEPAC prend note de la position de Monsieur Frank Engel, chef de la mission d’observation de l’Union Européenne, qui signale que de nombreuses lacunes ont été décelées durant tout le processus électoral. Cette situation a conduit à une perte de confiance des acteurs vis-à-vis de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

L’ALDEPAC attire l’attention de la Communauté Internationale sur les conséquences néfastes (instabilité politique, violences postélectorales, etc.) qui pourraient découler de cette situation regrettable et qui constitue une menace réelle pour la paix et la stabilité de la Guinée et de la sous-région ouest africaine. S’appuyant sur ces éléments,

l’ALDEPAC appelle tous les acteurs politiques impliqués dans le processus au sens élevé de la responsabilité et au respect de la volonté du peuple guinéen souverain.

Dakar, 18 octobre 2015

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