La Première dame zimbabwéenne, Grace Mugabe, n’a sans doute rien à envier à son président de mari pour ce qui est de la provocation politique. Dans un discours devant des militants, le 21 novembre, elle a affirmé que les femmes portant des mini-jupes étaient coupables en cas de viol.

« Si vous marchez dans la rue en portant des mini-jupes, en montrant vos cuisses et en invitant les hommes à fantasmer sur vous, alors vous ne pourrez pas vous plaindre quand vous serez violées », a lancé Grace Mugabe à des milliers de supporteurs, rassemblés à Mberengwa, dans le sud du Zimbabwe. « C’est malheureux, mais ce sera votre faute », a-t-elle ajouté, citée dans la presse zimbabwéenne.

Le chef de l’État dans l’embarras ? 

Représentante de la section féminine du Zanu-PF, le parti au pouvoir, Grace Mugabe, s’est assuré une place de choix au sein de la scène politique du pays. Si elle a affirmé qu’elle ne souhaitait pas être présidente du Zimbabwe, elle est ainsi considérée comme l’un des possibles successeurs à son mari, Robert Mugabe, 91 ans.

Avec cette déclaration, elle pourrait cependant mettre l’actuel chef de l’État dans l’embarras. Celui-ci avait ainsi déclaré, il y a deux mois, que le viol des femmes était une « sérieuse préoccupation » de son gouvernement.

Avec Jeune Afrique

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