Les femmes travailleuses de l’usine de transformation de noix de Cajou situées à Kagbélen village dans la préfecture de Dubréka ont fait un sit-in ce mercredi 10 mars 2021 devant le palais Sékoutouréya.

Elles réclament l’ouverture de l’usine de transformation de la noix de cajou fermée depuis 2018 par la société de Banque UBA. Fortement mobilisées, ces femmes ont été vite dispersées par la CMIS 20 et la police du commissariat central de Kaloum.

Arrivée à l’accès du palais Sekhoutoureyah installé vers le ministère de la fonction publique, de la réforme de l’État et de la modernisation de l’administration, ces dames à leur tête, Salma Nabé, ont été interceptées par la garde présidentielle qui leur a signalé qu’elles ne pouvaient pas rester sur les lieux. Prétextant « un attroupement illégal en période de pandémie ». Ils leur ont indiqué d’adresser un courrier au secrétariat de la présidence, afin de pouvoir rencontrer le président de la République.

Selon la représentante des employés de la société Internationale Cashew holding Guinée, elles sont venues vers le chef de l’État pour solliciter une aide, afin de faciliter une négociation entre la banque et la société.

« Nous sommes là aujourd’hui, nous voulons voir le père de la nation, le président Alpha Condé qu’ils nous viennent en aide. Qu’il vienne essuyer les larmes aux yeux des femmes. Les femmes souffrent. La société a recruté 424 femmes et 285 hommes. Grâce à cette société, beaucoup de femmes sont sorties de la rue. Actuellement toutes ces femmes sont à la retraite comme ça. Nous sommes venus le voir pour qu’il nous aide. Qu’il voit le directeur de la banque UBA, pour qu’il nous laisse travailler ».

Aux dires de la dame Salima Nabé un prêt d’un montant de 20 millions de dollars aurait été effectué à la banque UBA. « Auparavant nous avons fait un prêt à la banque, d’une somme de 20 millions de dollars, nous le reconnaissons. La banque est venue saisir l’usine, la banque refuse toute négociation actuellement. Il ne nous offre même pas l’opportunité de rembourser. Nous leur devons de l’argent. Mais malgré cela, il faut travailler pour pouvoir rembourser. Nous sommes prêts à rembourser. Mais hélas la banque ne veut pas ».

La représentante des employés de ladite usine a été arrêtée et conduite au commissariat central de Kaloum, avant d’être conduite au bureau du procureur général du tribunal de première instance de Kaloum.

A sa sortie du bureau du procureur elle dira ceci : « j’ai été arrêté et conduite au commissariat central de Kaloum. Ensuite on m’a emmené au bureau du procureur qui m’a instruit de lui adresser un courrier si nous voudrions voir le président de la République », a-t-elle fait savoir.

Selon les dames la banque refuse toutes négociations.