Les cours du pétrole ont perdu lundi jusqu'à plus de 6 % et touché de nouveaux creux de six ans et demi, les marchés s'inquiétant d'une baisse accrue de la demande en raison du ralentissement économique de la Chine.
Le Brent de mer du Nord a perdu jusqu’à 6,6 % (2,95 dollars), à 42,51 dollars le baril. Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perdait 1,93 dollars (4,8 %) à 38,52 dollars, après avoir abandonné jusqu’à 6,7 % à 37,75 dollars, son plus bas niveau depuis février 2009.
Le brut américain a subi la semaine dernière sa huitième baisse hebdomadaire d’affilée, ce qui n’était plus arrivé depuis début 1986.
Les marchés asiatiques ont à nouveau plongé lundi, entraînés par une nouvelle débâcle de la Bourse de Shanghai, qui a perdu 8,5% en clôture, son plus net recul en une séance depuis 2007, au plus sur fort de la crise financière mondiale, sur fond d’inquiétudes persistantes pour la croissance chinoise.
« La chute d’aujourd’hui n’a pas grand-chose à voir avec les fondamentaux du marché du pétrole, c’est à cause de la Chine », estime Carsten Fristch, analyste pétrole chez Commerzbank. « Il y a la peur d’un atterrissage brutal et la crainte que la situation échappe au contrôle des autorités chinoises ».
La chute des cours du pétrole s’explique essentiellement par le déséquilibre entre une offre abondante et une demande atone.
L’abondance de l’offre résulte de la conjonction entre le boom du pétrole et du gaz de schiste en Amérique du Nord et la décision de l’Opep, réaffirmée début juin, de ne pas baisser sa production.
La demande continue parallèlement de se ralentir, notamment en Chine, deuxième consommateur mondial de brut.
Avec jeune Afrique