Il y a de cela quelques jours, le chef du gouvernement Kassory Fofana se prononçait sur le retard accusé dans l’exécution du projet d’électrification de la haute Guinée.
Selon lui, la mort d’un expatrié chinois affilié au projet serait à l’origine de l’obscurité béante qui angoisse les habitants de Nabaya. Les répliquent des citoyens de Kankan concernant cette déclaration qui continuent de défrayer la chronique dans le pays, ne se sont pas fait attendre. « Le chinois est mort ! »
C’est le slogan qui affole actuellement les internautes en Guinée depuis la dernière sortie du premier ministre guinéen Ibrahima Kassory Fofana. Partout dans les bars, salons de coiffure et autres lieux de rencontres, les citoyens de Kankan discutent de façon ironique de ce message porté par le premier ministre guinéen. Pour Moustapha Sanoh, chauffeur de profession, l’électrification d’une région si importante comme celle de Kankan ne peut pas dépendre d’un seul individu.
« Le problème de courant ne peut pas dépendre d’une seule personne, la mort est un destin inévitable. Puisse qu’ils ont pris l’initiative, ils pouvaient confiés le projet à une autre personne,» explique t-il.
Selon Abdoul Salam Konaté, commerçant au quartier Sogbè, il est inadmissible après 8 ans de gouvernance de tenir de tels propos « huit ans de pouvoir, mais toujours la Guinée est en retard en terme d’électricité. Ils ne peuvent pas nous dire que l’électrification de notre ville dépend d’une seule personne. Vous imaginer, il ya combien de personnes qui vivent à Kankan. Quand on me dit que toutes ces personnes n’auront pas d’électricité, ce n’est pas sérieux de leur part. Ils doivent avoir pitié de nous quand même,» s’indigne ce citoyen de Kankan.
Quand à cet autre, étudiant diplômé à l’université Julius Nyéréré de Kankan, cette déclaration du locataire du Palais de la Colombe est vaine «on ne peut plus endormir la conscience des gens, même si c’était le président des États Unis, quel qu’en soit l’effet de sa mort, cela ne peut pas être l’objet du retard de l’électrification de la Haute Guinée,» s’insurge Aly Badara Konaté.
Le projet d’énergie solaire dont faisait allusion le premier Kassory Fofana, ne couvrait que la préfecture de Kankan et de Kouroussa .Et celui qui pilotait le projet n’était pas un chinois mais plutôt un Sud Coréen
