La fortune de l’ancien président sud-africain Nelson Mandela a été provisoirement évaluée à 46 millions de rands (3 millions d’euros), a indiqué lundi à la presse l’un de ses trois exécuteurs testamentaires, le juge Dikgang Moseneke.
M. Moseneke a indiqué qu’un inventaire provisoire avait été réalisé « reflétant une valeur provisoire de 46 millions de rands », après la lecture du testament, qui stipule différents legs, notamment à d’anciennes écoles fréquentées par Nelson Mandela ainsi qu’à l’ANC, son parti, « pour faire la promotion des principes de réconciliation ».
Ses trois propriétés ont été léguées à la fondation familiale Nelson Rohlilala Mandela Family Trust, notamment la maison près de laquelle il est enterré à Qunu dans le sud de l’Afrique du Sud et celle de Johannesburg où il a été longuement soigné dans le quartier aisé de Houghton. « C’est mon souhait qu’elle serve aussi de lieu de rassemblement de la famille Mandela afin de maintenir son unité longtemps après ma mort », a-t-il couché dans ses dernières volontés.
UN MOT À LA PLUPART DES LÉGATAIRES
L’usage du nom de Mandela, porteur de valeurs morales et politiques forgées dans la lutte contre l’apartheid, a d’ores et déjà donné lieu à des conflits entre ses descendants. La famille Mandela s’est notoirement déchirée ces dernières années, opposant notamment son petit-fils Mandla, premier hériter mâle selon la règle coutumière xhosa, et sa fille aînée Makaziwe. Nelson Mandela, mort le 5 décembre et enterré le 15 à Qunu dans son village d’enfance, a plus de trente enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, nés de ses deux premiers mariages. Il a aussi inclus dans son testament les enfants de sa veuve Graça Machel, épousée alors qu’il avait 80 ans.
La famille Mandela s’est notoirement déchirée ces dernières années, opposant notamment son petit-fils Mandla, premier hériter mâle selon la règle coutumière xhosa, et sa fille aînée Makaziwe.
« La lecture d’un testament pour les familles est toujours une occasion chargée d’émotions car cela fait ressurgir tant de choses mais cela s’est bien passé. Le testament a été lu, page après page. Cela a pris plus de temps que nous avions pensé. Des clarifications ont été demandées de temps à autre, a indiqué le juge Moseneke. Pratiquement toute la famille Mandela et ses descendants étaient présents, ce qui nous a fait plaisir. »
Dans ce testament rédigé en 2004, avant d’être amendé, Mandela avait pris soin d’écrire un petit mot d’explication à la plupart de ses légataires, selon le juge.
AFP