Le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) à lancé officiellement ses activités hier lundi à la maison commune des journalistes. Ce syndicat à pour objectif de défendre les intérêts des employés de presse afin d’améliorer leurs conditions de vie et de travail, en promouvant une application équitable du code du travail.
Voici donc l’intégralité du discours du Secrétaire General du SPPG :
Excellences Monsieur les Ministres ici présents,
Monsieurs les représentants de la Haute Autorités de la Communication,
Monsieurs les responsables de l’URTELGUI et de l’AGUIPEL,
Monsieurs les représentants des partenaires
Chers doyens camarades syndicalistes de la CNTG, de l’USTG, de la COSATREG et de l’ONSLG,
Mes chers camarades,
Avant de commencer ce discours au nom du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG), nous vous prions avant tout d’observer une minutes de silence à la mémoire de nos confrères disparus récemment, dont Aboubacar Biro Camara cadreur au groupe Evasion, Michel Tolon d’Espacve TV, Ibrahima Sory Yarie Yanssané du groupe évasion, de grand Sow du groupe Gangan, sans oublier nos confrères assassinés lors du drame de Womey.
Merci que leurs âmes reposent en paix (amen) et nous prions également le Tout Puissant ALLAH de nous aider à retrouver notre confrère Cherif Diallo dont on est sans nouvelle depuis plus d’un mois.
Excellences Messieurs les Ministres ici présents,
Monsieurs les représentants de la Haute Autorités de la Communication,
Monsieurs les responsables de l’URTELGUI et de l’AGUIPEL,
Monsieurs les représentants des partenaires
Chers doyens camarades syndicalistes de la CNTG, de l’USTG, de la COSATREG et de l’ONSLG,
Chers camarades,
C’est un grand honneur pour moi de prendre la parole au nom du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) pour vous souhaiter la bienvenue, en cette journée historique pour nous. Car elle consacre le lancement officiel des activités du premier syndicat de la presse privée dans notre pays.
Il vous souviendra que le mardi 16 juin 2015, plusieurs associations de presse et des journalistes indépendants ont élu un bureau exécutif à la tête du SPPG, composé de 11 membres conformément à l’article 82 de la loi L/2010/002/CNT du 22 Juin 2010, portant sur la Liberté de la presse, qui stipule que ‘’les journalistes ont le droit de former des associations et des syndicats pour exercer leurs droits et défendre leurs intérêts’’.
Ce bureau installé dans cette même salle de la maison de la presse, sous la coordination de nos doyens, s’engage à défendre les intérêts des employés de presse afin d’améliorer leurs conditions de vie et de travail, en promouvant une application équitable du code du travail. Le SPPG avec pour devise (Responsabilité-Compétence-Bien être) compte engager des négociations avec les autorités compétentes et les patrons de médias pour la mise en place d’une convention collective.
Chers invités
Pour entamer cette démarche historique, du processus de dialogue entre employés et employeurs du monde de la presse, nous lançons une pétition a partir de ce lundi 24 aout 2015, pour exiger des patrons le respect de droits basics et fondamentaux de tout employé que constitue : la signature de contrats de travail réguliers, le respect du SMIG, et l’immatriculation des employés à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS).
Cette initiative a été prise par le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée(SPPG), après une enquête menée dans 30 radios privées commerciales et communautaires émettant à Conakry et à l’intérieur du pays, par l’Association des Jeunes Reporters (A.J.R) le 02 mai dernier à la veille de la journée internationale de la liberté de la presse. Selon le rapport d’enquête, sur 30 radios privées de Conakry et de l’intérieur du pays, seulement deux(2) radios accordent réellement un contra de travail avec les journalistes ; et seulement 11 de ces médias respectent le SMIG (Salaire Minimum Inter-professionnel-Garantie). De même, seules trois (3) radios sur les trente assurent leurs employés à la Caisse Nationale de Sécurité Social ou dans une banque d’assurance.
C’est donc pour renverser cette tendance, que le SPPG lance cette pétition, pour faire des plaidoyers auprès de nos patrons, afin de respecter ces trois points de préoccupation conformément au Code de Travail.
Le SPPG dans son plan d’action, entend organiser dans les prochains jours, des séries de formations sur le syndicalisme, pour renforcer les capacités des membres du bureau et de l’ensemble des membres de cette première structure syndicale de la presse privée. L’objectif à terme sera de s’affilier à une centrales syndicale de Guinée dans le but de renforcer nos domaines d’intervention.
Il est important cependant, du haut de cette tribune, de rappeler s’il en est besoin chers camarades, que ces résultats tant souhaités par le SPPG ne seront réalisés que si vous acceptez de vous faire syndiquer. Nous devons nous faire syndiquer pour la reconnaissance de notre travail non seulement à nous professionnels de longue date, mais aussi à ceux qui font leurs premières armes dans la profession.
Le SPPG est là pour vous, employés des medias privés et de la presse en général. Son but est d’informer les salariés, de vous faire comprendre qu’il y a des pratiques inacceptables dans nos entreprises et société de presse. C’est maintenant qu’il faut se mettre en branle, parce qu’il ne sert à rien de subir seul l’exploitation dont fait l’objet certains confrères et consœurs, alors qu’il nous suffit de nous nous mettre ensemble dans un élan de solidarité garantie par notre constitution et nos lois. Plus nous sommes nombreux, mieux nous serons entendus et heureux.
Mesdames et Messieurs, chers invités
Ces mots ne veulent pas dire que nous allons à l’affrontement avec les patrons de presse. Loin de là ! Ce Syndicat de la presse privée, compte plutôt servir de plateforme de dialogue social entre patrons et professionnels de la presse en Guinée.
Je ne saurais terminer cette intervention sans rendre un vibrant hommage à nos ainés qui se sont battus corps et âmes au cours de ces dernières années, pour la création de cette première structure syndicale de la presse privée.
Excellence Monsieurs les Ministres, chers invités
C’est le lieu de remercier respectivement le président du conseil d’administration et l’administrateur General de la Maison de la Presse, messieurs Amadou Tam Camara et Hassan Kaba, ainsi que tous leurs collaborateurs, pour nous avoir facilité les différentes rencontres dans cette Maison commune des journalistes. Nous n’oublions pas non plus le doyen Saikou Baldé et Monsieur Bernabé d’internews, qui ont présidé l’élection du bureau syndical en juin dernier.
Ensemble nous réussirons.
Vive la responsabilité
Vive la compétence
Vive le bien-être des professionnels de la presse de Guinée