Le Réseau-Afrique-Jeunesse de Guinée (RAJGUI) a au cours d’une conférence de presse qu’ils ont animée ce vendredi 21 août, à la maison de la presse a présenté leur rapport d’enquête sur l’accès des élèves et étudiants aux structures sanitaires du pays. Ce projet d’enquête a été réalisé dans un espace de six jours, sur un financement à hauteur d’un milliard de francs guinéens.

 

Voici l’extrait du rapport :

 

Suite aux diffërents entretiens, le constat global ressort le faible accès des jeunes aux soins de santé de qualité. De façon spécifique, les constats ci-après ont étéé observés :

 

L’existence d’un service de santé au niveau de la structure concernée.

 

Dans les établissements secondaires, de façon globale il n’y a ni une infirmerie, ni un cahier de visite médicale permettant aux élèves de se soigner ou pour faciliter leur accès à des soins de santé de qualité dans une structure de santé, à l’exception de quelques établissements où il existe le cahier de visites médicales mais moins utilisé par les élèves par faute d’information et parfois par la négligence des élèves qui préfère se faire soigner par les parents.

 

Contrairement aux établissements secondaires, dans les Universités, Instituts et certaines maisons d’arrêts. il existe une infirmerie mais sous équipée. Il faut egalement remarquer un manque de personnel médical qualifié, une insuffisance de matériel, souvent des ruptures de médicaments et dans un état d’abandon avec une dégradation très poussées.

 

Dans certains Instituts supérieurs d’enseignements/Universités, il y a l’existence de locaux réservés à cet effet mais non fonctionnels.

 

Les services existants, notanment ceuE gratuits et payants Peu de services existent au niveau des infirmeries universitaires et dans les maisons de détention. Spécifiquement, il s’agit des soins de premier secourscomme le traitement du paludisme, de la diarrhée, de la constipation et quelques cas de fatigue générale. Les cas graves sont réfërés dans les centres de santé et même dans les hopitaux.

 

Au niveau des structures de santé, il existe plusieurs services: CPC, CPN, PEV, LABO, point de vente, PF, maternité et…. ; cependant, ils restent meconnus des citoyens

 

 

Dans les intirmeries universitaires et maison d arrer, le peu de service existant est gratuit.

 

Au niveau des centres de sante, certains sont payant comme: CPC, labo, point de vente, infections respiratoires et diarrhée, et d’autres sont non payants comme: CPN, PEV, Nutrition, tests de dépistages du VIH-SIDA. En outre, il y a insuftisance du personnel qualitie, de matériels et des médicaments.

 

Le taur de fréquentation ainsi que l’existence d’une prise en charge des jeunes.

 

Les taux de fréquentation sont relativement faibles selon les personnes rencontrées. II n’y avait pas de statistiques fiables. Globalement nous avons retenu un taux qui varie entre 10 à 40 % suivant les estimations sur le terrain.

 

Les causes de cette faible fréquentation seraient dues aux préjugés sur le faible niveau de formation des prestataires et le coût élevé des sOins, la meconnaiSsance des services existants surtout ceux gratuits, le manque de satistaction des jeunes, le manque de confiance, la faible qualité et insuffisance d’équipement dans les structures sanitaires

 

ll n’ya pas de prise en charge effective des jeunes, cependant, par endroit, les autorites universitaires à travers leur fonctionnement parviennent à prendre quelques cas graves nécessitant les interventions chirurgicales. Ceci pour les produits disponibles à P’hôpital régional. Et d’ailleurs pour bénéficier de cette prise en charge, les procedures restent trés longues et quelques fois n’aboutissent pas.

 

Aussi, en milieu carceral, nous avons notė que par endroit, les jeunes détenus bénéficient régulièrement d’appuis personnels des autorités judiciaires et penitentiaires (procureur et regisseur) en termes de moyens de déplacement et argent en nature pour des petits soins.

 

Nous avons également noté l’existence d’une convention de prise en charge de détenus à hauteur de 50 % entre le Ministère de la santé et celui de la justice qui n’est pas toujours appliquée.

 

Les maladies les plus fréquentes chez les jeunes sont Généralement les méme types de maladies qui ont été identifiées dans les différentes localités, il s’agit entre autres de: les parasitoses, l’infection bucco-dentaire, le palucisme, la fievre typhoide, les IST/VIH/SIDA, les maux de ventre, le rhumatisme,

 

 

 

Recommandations…

 

Construire et équiper des infirmeries modernes au niveau de tous les grands établissements scolaires, universitaires et dans toutes les maisons d’arrêts du pays;

 

Réinstituer les visites médicales au niveau de tous les établissements d’enseignements

 

Doter ces structures en personnels soignants qualifiés et en médicaments suffisants;

 

Entretenir et éviter les ruptures de médicaments dans les infirmeries existantes Créer un corps médecin spécialisé dans l’administration pénitencière au niveau de toutes les maisons de fortes concentration de détenus ;

 

Assurer la prise en charge effective des détenus référés, les élèves, les étudiants ainsi que leurs encadreurs;

 

Renforcer les capacités du personnel so1gnant des centres de santé et des infirmeries universitaires et ceux des maisons d’arrèts;

 

Faire la cartographie des centres de santé communautaires et infirmeries en relation avec la santé scolaire et universitaire du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA);

 

Assurer le suivi régulier et constant de l’état de santé des jeunes élèves, étudiants et ceux en conflits avec la loi

 

Etoffer le nombre de personnels soignants dans les centres de santé et des infimeries universitaires et ceux des maisons d’arrêts

 

 

 

Conclusion…

 

Ces visites conjointes ont touchées 181 personnes dont 61 femmes et ont permis de faire l’état des lieux de l’accès des élèves et étudiants aux structures de santé, de noter les forces, les

 

faiblesses et toutes autres difficultés constatées sur le terrain empêchant l’accès des jeunes

 

particulièrement les élėves et étudiants à des soins de santé. Aussi, elles ont permis de proposer des mesures correctives et formuler des recommandations pour lever les contraintes et les faiblesses identifiées, empêchant l’accès des jeunes particulièrement les élèves et étudiants à des soins de sante.

 

Il faut noter que les données collectées au cours de ces visites conjointes vont permettra à l’ONG RAJGUI de faire un plaidoyer auprès des partenaires techniques et financiers pour la mise en place d’un système de santé moderne qui permettra aux jeunes d’accéder facilement aux soins de santé de qualité »