Pendant deux jours , prés de 120 membres du conseil National des Organisations de la Société civile guinéenne venu des 33 préfectures, des 8 régions administratives et des 5 communes de Conakry, vont essayez de redéfinir une nouvelle vision et mission à la société civile guinéenne.
Pour le président de la commission national de renouvellement des institutions du CNOSCG, l’organisation de ce débat national était plus que nécessaire. « Il est nécessaire pour le CNOSCG de projeter une nouvelle vision, mission et orientation stratégique afin de s’accommoder avec le nouvel élan politique fournit par les nouvelles autorités du pays » déclare Alhassane Camara. Avant d’ajouter que l’absence de ces réflexions, a favorisé des difficultés à l’organisation non seulement pour la relance d’un dialogue approfondi pour son devenir, mais aussi et surtout, le renouvèlement de ses instances de la base au sommet.
Pendant ces deux jours des travaux, des panels de communication sont animés sur notamment, l’actualisation du concept de la société civile dans le nouveau contexte guinéen ou encore « société civile : principe, valeur, vision et mission ».
Pour le président par intérim du CNOSCG, les résultats de cette rencontre permettront à la société civile de participer efficacement au politique de développement du pays. Pour Dr Ibrahima Sory Cissoko, après les élections présidentielles de 2010 et les législatives de 2013, il était nécessaire et opportun pour que le CNOSCG fasse une nouvelle vision, une nouvelle mission et une nouvelle stratégie, pour non seulement s’accommoder à la nouvelle situation politique du pays mais aussi et surtout, faire des réflexions pour participer efficacement au politique du développement du pays.
A l’issue des ces deux jours de travaux, le CNOSCG se retrouvera à Kindia mercredi prochain pour élire un nouveau bureau exécutif.
Ces dernières années, le Conseil National des organisations de la société civile guinéenne a connu plusieurs crises internes. C’est notamment le cas des soupçons de détournement de fond alloués par l’union européenne dans le cadre des préparatifs des élections législatives.
Justement, l’un des grands absents à cette rencontre de ce lundi au palais du Peuple, est Salmana Diallo, président du Conseil régional des organisations de la société civile de Conakry qui, vous le savez, est en désaccord avec l’actuel équipe dirigeante. Salmana Diallo que nous avons joins par téléphone, nous a indiqué qu’il n’était pas invité à cette rencontre par ce qu’il dénonce le manque de transparence et les détournements de fonds au sein du CNOSCG. Pour Salmana Diallo, « Cette rencontre est illégale et illégitime ».
Le très controversé Salmana Diallo annonce déjà que si un nouveau bureau est élu à son absence, qu’il organisera une autre Assemblée Général pour élire un deuxième bureau exécutif et faire l’audite de l’ancienne équipe dirigeante de la Société Civile guinéenne.
C’est pour dire que la crise interne qui secoue l’organe est loin de trouver une solution.
Thierno Moussa Bah
