Après le retrait par la CAF de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations que le Cameroun devait accueillir en 2019, le Premier ministre a réuni mercredi 5 décembre le COMIP-CAN (le Comité central d’organisation) de la CAN. Un seul point était à l’ordre du jour : l’examen des causes de ce retrait. Les participants ont aussi étudié l’éventualité des poursuites judiciaires contre la CAF.

Selon l’un des participants, les débats à cette réunion ont été particulièrement houleux. Mais tous, y compris les ministres impliqués dans l’organisation de cette Coupe d’Afrique, se seraient accordés – après examen de l’état d’avancement des différents chantiers – sur le fait que le Cameroun était loin d’être prêt.

Batailles et lenteurs…

Entre autres raisons évoquées ; les batailles entre différentes administrations, les lenteurs préjudiciables dans la chaîne de décision, les arbitrages à rallonge, etc… Le ministre des Finances par exemple, a révélé qu’il lui avait été demandé de payer des travaux n’ayant aucun lien avec le cahier de charge exigé par la CAF. Aussi a-t-il proposé un inventaire de tous les chantiers et prestations en cours, en vue d’éviter une dispersion des moyens, cause d’alourdissement des coûts.

Le comité a également décidé de la continuité des chantiers en vue de leurs livraisons à l’échéance de fin mars 2019. Quant à la main tendue de la CAF pour l’organisation par le Cameroun de la CAN 2021, le Cameroun devrait très prochainement répondre favorablement à cette demande.

La saisine du TAS abandonnée ?

Le Premier ministre a par ailleurs prescrit l’apaisement avec la CAF, là où certains préconisaient une saisine du Tribunal arbitral du sport. Selon toute vraisemblance, cette hypothèse sera abandonnée.

RFI