L’association des victimes du camp Boiro a animé ce jeudi 23 janvier 2014 une conférence de presse en prélude de la 43ème commémoration de ce triste anniversaire, sous le thème « plus jamais ça ».
Au cours de cette conférence, les membres de l’association sont revenus sur les exécutions d’une centaine des guinéens sous le régime d’Ahmed Sékou Touré. C’est notamment le cas de la nuit du 25 janvier 1971. Une nuit pendant laquelle, des intellectuels guinéens ont été pendus sur le pont 8 novembre ici même à Kaloum. Ils s’agissaient précisément de Barry III, Baldé Ousmane, Magassouba Moriba et Keita Kara, tous compagnons de l’indépendance. Dans la même nuit du 24 au 25 janvier 1971, environs 85 personnes tous des hauts cadres de l’Etat, ont été exécuté dans les 33 préfectures de la Guinée.
Plus de 40 ans après, les parents et amis des victimes attendent toujours justice. Pour le président de l’Association des victimes du camp Boiro, Dr Fodé Marega « rendre justice, c’est d’abord reconnaitre le caractère extrajudiciaire des instances qualifiées du tribunal populaire et révolutionnaire, qui ont siégé en dehors des institutions juridictionnelles légales et au mépris des lois et règlement de l’époque ».
Plus loin, l’AVCB réclame l’identification des fosses communes et les tombes des victimes. L’Association souhaite aussi que l’Etat reconnaisse que ces hommes et leurs familles ont subit aveuglement l’abus de l’Etat.
« Je suis député élu à la nouvelle Assemblée nationale, je ferai de mon mieux pour défendre à l’hémicycle, le dossier des victimes des régimes politiques surtout ceux de Sékou Touré » s’est engagé Dr Fodé Maréga. En attendant que justice soit faite sur cette douloureuse page de l’histoire de la Guinée, les membres de l’Association organisent chaque 25 janvier, une journée de prière, pour le repos des âmes des personnes exécutées sous le règne de Sékou Touré.
Thierno Abdoul Baldé
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