Le président du Groupe Organisé des Hommes d’Affaires, (GOHA) en abrégé, s’est exprimé sur la réouverture des frontières entre la Guinée et la Sierra Leone prévue pour ce jeudi 18 février 2021.

Chérif Abdalah Haidara joint au téléphone par notre rédaction, affirme qu’il aurait souhaité une synergie d’action entre les chefs d’État africains pour la réouverture de toutes les frontières fermées par la Guinée.

« La démarche du président léonais Mr Julius Maada Bio n’est pas mauvaise en soi, mais nous, on aurait souhaités à ce qu’il y ait des synergies d’actions entre les chefs d’État de la sous –région. Parce qu’il faut savoir que, les frontières entre la Guinée et le Sénégal, entre la Guinée et la Guinée Bissau (…), que si le Sénégal ferme la Gambie qui est derrière est aussi bloquée. Donc, il y a quatre pays qui sont directement concernés et d’ailleurs tous les pays de la CEDEAO sont concernés peut-être, donc il faut qu’il ait une synergie d’action entre les chefs d’État pour que les frontières s’ouvrent », ont sollicité Cherif Abdalah Haidara.

Et de poursuivre : « cette situation ne fait ni chaud, ni froid, parce que si la frontière sierra léonaise seulement s’ouvre, ça ne sert à rien. Le commerce est une chaine et les opérateurs économiques ont déjà perdu leur bien, parce que les marchandises sont déjà bloquées au niveau des frontières ».

Dans la même perspective, le président du Groupe Organisé des Hommes d’Affaires est reste droit dans ses bottes, face au refus de coopération des autorités guinéenne avec les commerçants au niveau des différentes frontières fermées.

« Ce ne sont pas des enfants, s’ils ont fermé des frontières unilatéralement, ils n’ont qu’à rouvrir. Nous on n’a pas à venir prier devant qui que ce soit par rapport à cette situation, nous ne le ferons pas (…). Ils ont bloqué les opérateurs économiques en faisant souffrir les citoyens de la Guinée, et ils ont exporté cela aussi dans la sous-région (…).Les cafés, les cacaos et même les bananes que nous sommes en train de produire en Côte d’Ivoire, on fait traverser ces produits en transit en Guinée et les transportés en Gambie et le Sénégal. Maintenant les commerçants se débrouiller pour faire entrer ces produits au Mali, et l’argent que la douane guinéenne devrait faire rentrer dans les caisses, maintenant c’est le Mali qui en bénéficie. Quand les commerçants sont bloqués ici, ils cherchent toujours des solutions ailleurs (…) », rétorque Chérif Abdalah Haidara.