Organisé conjointement par la chambre des Mines de Guinée et le Système des Nations Unies grâce à un partenariat avec le Bureau d’Appui du Fonds de la Consolidation de la Paix, ce séminaire a permis de mener une réflexion sur la gestion et la prévention des conflits dans les zones minières et la consolidation de la paix en Guinée.
Pendant deux (2) jours environ, quatre vingt (80) personnes dont une vingtaine d’experts des Nations Unies, ont identifié les causes des conflits dans les zones minières et proposer des solutions idoines pour éviter le pire dans ces localités.
A l’ouverture des travaux, le coordinateur résidant du système des Nations Unies en Guinée, a mis l’accent sur l’origine de ces conflits. Antony Obemeng Boamah en se basant sur une étude récente sur la typologie des conflits en guinée, a déclaré que « l’exploitation des ressources minières et agro-industrielles engendre des conflits dont les sources peuvent être divers. C’est le cas poursuit –il, lorsque les populations autochtone des localités où sont exploités ces ressources se soulèvent contre l’installation des nouvelles populations, la militarisation de la localité ou la nuisance environnementale ».
Pour la réussite de cette initiative, il faudrait nécessairement l’implication de toutes les parties prenantes, plus particulièrement les autorités locales. C’est pourquoi, le Président de la chambre des mines de Guinée, à lancé un appel aux autorités locales, aux représentants des communautés et à la société civile, à soutenir toutes les actions allant dans le sens de la prévention et de la gestion des conflits et de la promotion du dialogue pour la création d’un environnement susceptible d’attirer l’investissement étranger.
Pour sa part, Mohamed Lamine Fofana, ministre des mines et de la Géologie a rassuré que le gouvernement guinéen a prit l’engagement d’accompagner toutes les actions destinées à accroitre le bien être des populations en générale et de qualifier particulièrement de manière significative, l’impacte de l’activité minière sur les populations d’accueil.
Pour rappel, en aout 2012, cinq (5) personnes ont été tuées à Zogota dans la préfecture de Nzérékoré, à la suite d’une révolte de la population locale, contre le mode de recrutement d’une société minière.