Relevant de la fonction publique, notre police nationale à l’instar des autres institutions de la République a besoin de se faire une nouvelle santé. Celle qui lui permettra de répondre aux aspirations des populations et non à celles d’un homme et son clan comme cela a été malheureusement constaté sous le régime tombé il y a plus de quatre semaines. De par le comportement de certains de ses chefs zélés, la police nationale a perdu l’élan d’une de ses missions primordiales, à savoir rassurer et sécuriser les citoyens et leurs biens.
Les propos arrogants, va-t’en guerre, haineux, peu catholique faisaient croire à ceux qui les tenaient que le président Alpha Condé était éternel à la tête de la Guinée, de tels responsables à la tête de la police nationale, les Guinéens n’en veulent plus. Tous pour une police respectueuse et respectable au service exclusif des citoyens. Doit‐ on autant oublier les bavures policières, avec des marmites de riz renverser, des bidons à eau éventrés, des femmes et vieux battus ? Et L’arrestation et la libération des jeunes devenues un moyen d’enrichissement illicite de plusieurs agents de la CMIS déployés sur le terrain pendant les manifestations socio‐politique à Conakry ou dans l’arrière-pays ? Une tendance que doit forcément renverser le CNRD pour ressortir l’autre sens comme quoi la justice doit être la boussole pour nous orienter. Je suis d’accord pour l’inclusion de tous pour une Guinée unie et prospère, mais souhaite à ce que les militants policiers soient démasqués et recadrés en leur enseignant les vraies valeurs d’une police Républicaine. Tout n’est pas négatif au sein de cette corporation, des cadres compétents dans les oubliettes doivent revenir au-devant de la scène pour redorer le blason de la police nationale.
Il est inconcevable qu’après tant de bavures policières, que la page de ces policiers sans état d’âme continue à rester ouverte. Un policier ne parle pas comme un militant, a fortiori le donneur d’ordre. Mais sous Alpha Condé la partialité se lisait dans les propos et se voyaient dans les faits. Plus Jamais ça ! Nous voulons une police proche du peuple et aimée de tous , un véritable rempart de la sécurité. Que dire de la police routière où plusieurs agents sont sources de bouchons terribles pour remplir uniquement leurs poches rouillées, où on peut voir des hauts gradés de cette même police tendre la main comme des démunis à des particuliers au regard moqueur de certains usagers ? Tout cela doit changer, c’est bien possible avec des chefs réformateurs et loin de l’esprit politique.
Il est temps, grand temps même pour les nouvelles autorités de réagir afin de guérir la police guinéenne du mal qui risque de devenir un cancer si rien n’est fait sous peu .
Mathé Bah journaliste, chroniqueur