Dans un panel de 150 pays à travers le monde, le magazine britannique The Economist à travers son centre d’intelligence économique, place la Guinée dans la catégorie roue des pays à très haut risque de troubles sociaux comme le Nigéria, la Lybie, l’Argentine, la Syrie etc.
Ce classement est subdivisé en quatre : les pays présentant un risque très faible (Autriche, Danemark, Japon etc.) , un risque faible ( Australie, Etats-Unis, Botswana, Gambie etc.), risque moyen (Angola, Ghana, Kenya , Malawi etc.), un risque élevé ( Burundi, Burkina Fasso, Chine, Maroc, Madagascar etc.) et la zone rouge, celle de la Guinée, du Nigéria, de la Lybie , la Syrie etc.
Selon Laza Kekic un analyste du centre d’intelligence économique, ce ne sont pas nécessairement les pays les plus pauvres qui présentent le plus grand risque. « La baisse des revenus et le chômage élevé ne sont pas toujours suivis de troubles. Il faut que la détresse économique soit accompagnée d’autres de vulnérabilité pour qu’elle devienne un risque élevé d’instabilité » a-t-il précisé.
« Parmi les facteurs déterminants dans la montée des tensions sociales, on peut relever les inégalités de revenus, la mauvaise gouvernance et la corruption, les faibles niveaux de prestations sociales ou encore l’exacerbation de tensions ethniques » expliquent les responsables de ce classement.
Même si certains observateurs pensent qu’on ne peut pas prendre comme argent comptant ces prévisions, il faut reconnaitre que ce classement n’est pas en faveur des autorités guinéennes qui, pour rappel, en fin 2013, ont multiplié les initiatives pour le retour massif d’investisseurs.
D’ailleurs, l’on se souvient de la conférence économique des bailleurs de fonds traditionnels et potentiels promoteurs privés organisé du 24 au 25 novembre passés à Abu Dhabi, aux Emirats Arabes Unis. A cela s’ajoute les violences politiques en 2013, qui ont fait prés de 60 morts. Des violences entre manifestants et force de l’ordre qui selon le gouvernement ont fortement paralysé l’économie guinéenne pendant cette année.
En attendant, Alpha Condé ne compte que sur l’installation de l’Assemblée Nationale le 13 janvier prochain pour « gagner en grade » et convaincre les investisseurs à revenir en Guinée.
Thierno Moussa Bah
+224664373398

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez entrer votre commentaire !
Veuillez entrer votre nom ici