Début ce jeudi 25 janvier 2018 au tribunal de première instance de Mafanco du procès dit Moussa Moïse Sylla du groupe Hadafo média contre le ministère public. Les avocats de la défense ont soulevé des irrégularités. Ils ont souhaité que le dossier soit renvoyé devant la cour constitutionnelle. Les avocats de la partie civile se sont carrément opposés à cette demande.
Au départ, le confrère Moussa Moïse Sylla était poursuivi sur la base de l’article 538 et suivant du code pénal relatif à l’atteinte au secret de la défense. À l’enquête préliminaire, les avocats de la défense avaient soulevé une exception d’inconstitutionnalité. Ils ont donc demandé une annulation de cette poursuite. « Le ministère public voulait poursuivre notre client sur la base du code pénal parce que tout simplement les infractions existant dans le code pénal sont beaucoup plus sévère. Mais, il ne pouvait pas continuer. Il s’est ravisé et il a fondé les poursuites sur la loi sur la liberté de la presse », relève Me Mohamed Traoré bâtonnier de l’ordre national des avocats et membre de la défense.
Cependant, cette demande des avocats de la défense n’a pas été du goût de la partie civile. « Nous sommes opposés parce que la demande de l’exception d’inconstitutionnalité a été adressée au procureur, pas à la bonne personne. Ils auraient dû l’adresser à Madame le juge », explique Me Kemoko Malick Diakité, un des membres du collectif des avocats de la partie civile.
Après des échanges houleux entre les deux parties et le parquet, les avocats de la défense ont fini par renoncer à leur requête. «Nous avons renoncé parce que le 15 novembre 2017, c’est nous avocats de la défense qui avions dit que notre client (Moussa Moïse Sylla) en tant que journaliste et étant donné que les faits pour lesquels il est poursuivi ont été commis par voie de presse ; il ne pouvait lui être appliqué que la loi sur la liberté de la presse » précise le bâtonnier.
Lors de cette audience, le procureur de la république près du tribunal de première instance de Mafanco a déclaré que le mode de recrutement des avocats reste a désiré en Guinée. Cette déclaration a soulevé des nervosités au sein des avocats de la défense qui ont demandé à ce que ce dernier présente des excuses publics et devant le barreau. Le procès a été renvoyé au 22 février 2018 après les élections communales.