Cela fait près de 3 mois que des journalistes ont été tabassés par des gendarmes au PM3 de Matam. Certains blessés, d’autres ont vu leurs matériels de travail détruits.
Devant le silence des autorités judiciaires, une seule question taraude les esprits des victimes.
« La plainte déposée par les associations de presse contre des agents de l’Escadron mobile numéro 3 de la gendarmerie de Matam, est en bonne voie », c’est ce qu’a annoncé l’officier de communication du haut commandement de la gendarmerie nationale mercredi 24 janvier 2017 à Conakry.
« Le dossier n’a pas été classé, la loi est dure, mais c’est la loi. Le commandant de l’escadron à été entendu par le procureur de la République près du tribunal de première instance de Dixinn. Le commandant de la brigade de recherche à été aussi entendu, donc dans sous peu, l’enquête sera ouverte parce que le procureur a accusé réception de la plainte », a indiqué colonel Mamadou Alpha Barry, porte-parole de la gendarmerie nationale.
L’officier de communication du Haut commandement de la gendarmerie nationale à aussi rassurer que ces actes ne se reproduiront plus, « C’est juste un malentendu qui s’est passé et quelque soit les crimes commis un homme en uniforme ne doit pas mettre main sur un Guinéen, qu’il soit civil ou militaire, » a-t-il souligné.
Certains gendarmes ne font pas l’objet de bonne presse ces derniers temps. Est-ce que c’est par manque de bonne formation ? « Non » répond le Colonel Mamadou Alpha Barry, avant d’ajouter : « Nous avons notre éthique et notre déontologie que nous enseignons dans les différentes écoles de la gendarmerie. La garantie que nous avons est que nos écoles ne sont jamais fermées, que ça soit l’école de Sonfonia ou de Kaléya. Donc une fois de plus, ce qui s’est passé était un malentendu. »