Après le communiqué du ministère de la Justice annonçant la clôture de l’instruction dans le dossier du massacre du 28 septembre 2009, qui avait fait plus de 150 morts et plusieurs femmes violées, le collectif des avocats se plaint de vices de procédure qui entourent le dossier.
Dans une déclaration faite à la presse mercredi 20 décembre à Conakry, le collectif des avocats chargé de la défense du commandant Aboubacar Toumba Diakité a déploré le manque d’équité qui a prévalu lors de cette phase d’audition.
« Il n’a été entendu que sur le fond. Il n’a pas été confronté à qui que ce soit. Ces témoins n’ont pas été entendus. Ceux à qui il doit être confronté sont à l’étranger, ceux qui sont là se disent être couverts par l’immunité ou par le premier responsable (président) », déclare maître Yomba.
Face à cette situation, le collectif a annoncé son retrait définitif du dossier. Une décision partagée par l’accusé lui-même selon ses avocats. « Dans ces conditions, Toumba va être traduit pour être jugé devant le tribunal criminel. Nous nous sommes dit que les juges auraient pu faire un semblant de contradiction, donc nous ne sommes pas prêts à cautionner une parodie de justice et nous avons notifié à Toumba que nous voudrions définitivement nous retirer de cette affaire » a-t-il conclu.
Par ailleurs, une commission a été mise sur pied pour la préparation du procès.