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Au soir de la fin du régime du feu président Lansana Conté, une vague de contestation s’était emparée du pays pour dénoncer l’extrême pauvreté, la malgouvernance et l’injustice totale qui régnait en maître. Le 22 janvier 2007, une insurrection populaire était guidée par les syndicalistes du CNTG Et de l’USTG pour dénoncer le régime autoritaire du Général Lansana Conté. Ce soulèvement a été réprimé dans le sang. 

Dans le rapport d’enquête de l’organisation guinéenne des droits de l’Homme, il y a eu plus de 186 cas de morts, 1 188 blessés, 940 arrestations arbitraires et de tortures, 611 cas de pillages, 202 cas d’incendie, 28 cas de viols et 451 plaintes individuelles déposées dans tous les tribunaux du pays.

11 ans après ces douloureux évènements que le pays a connus, les organisations de la société civile s’étaient constituées à l’époque en partie civile. Mais force est de reconnaître depuis ce jour sur le terrain qu’aucune avancée n’est visible sur ce dossier.
« Ces événements font suite à l’ingérence du président de la République dans le pouvoir judiciaire. Vous savez que Monsieur Soumah qu’on appelait à cette époque (Arianna Fodé) vice-gouverneur de la Banque centrale et Mamadou Sylla ont été arrêtés pour détournement. Alors, le président de la République s’est permis d’aller en prison, dire que c’est lui la justice et il les a libérés. Donc, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Déjà, la situation était difficile pour la population guinéenne. Donc ça a provoqué l’irritation de l’ensemble de cette population », explique Souleymane Bah à Guineediversite.

Comme les statistiques le montrent si haut, après ces massacres le secrétaire exécutif de l’OGDH révèle que des démarches ont été menées par son organisme afin de mieux cerner les contours de l’évènement pour mieux défendre les victimes
« On a avait envoyé des missions à travers tout le pays qui ont fait des enquêtes, ils sont revenus avec des rapports, avec des statistiques. Tous les rapports sont à notre disposition en ce moment. Nous avions eu un accord avec la Fédération Internationale des Droits de l’Homme et avec elle, nous nous sommes constitués en partie civile et nous avions porté plainte. Cette plainte est entrain encore de traîner au même titre que les événements du 28 septembre », déplore-t-il.

Pour Souleymane Bah, il y a « un manque de volonté politique totale règne autour de ce dossier. » Toute de même, il croit fortement à la tenue d’un procès un jour malgré le temps qui coule.

En dehors de cette attente qu’il qualifie d’interminable, l’Organisation guinéenne des droits de l’Homme est confronté à d’autres difficultés, souligne Souleymane Bah.
« Le seul handicap que nous avons, dans cette affaire ce que c’est l’un des rares événements ou les victimes ne se sont pas constituées en association, donc on a des problèmes avec ça.»