Dans une déclaration lue mardi 05 décembre dans la salle Mohamed Koula Diallo de la maison de la presse à Coléah, des jeunes de l’axe Hamdallaye- Bambéto-Cosa-Wanindara-Cimenterie-Kagbèlen constitués au sein d’une plate-forme appelée PJDD (plate-forme des jeunes leaders de l’axe pour la Démocratie et le Développement) s’est indigné du traitement dont les journalistes sont victimes ces derniers temps par le pouvoir public.

Ibrahima Aminata Diallo, président de cette jeune plate-forme qui se dit être engagée pour la paix, la protection des droits de l’homme et l’instauration d’une démocratie sans violence en Guinée a déclaré que la PJDD dans sa lutte pour l’instauration d’un Etat de droit en Guinée constate « avec regret des violences graves et inacceptables » de la liberté de presse en Guinée. Des violences qui sont, selon lui, nombreuses. Il cite notamment : 
– Des agressions verbales et physiques contre une quinzaine de journalistes le 31 octobre 2017 suivies de la destruction de leurs matériels de travail (dictaphones, téléphones et caméras…) à l’escadron mobile numéro 3 de Matam,
– La suspension de la radio Espace FM pour sept jours suivie de la mise en examen de Moussa Moise Sylla, Directeur de Espace TV pour là, dit-on, avoir diffusé des informations considérées comme secrètes défenses ;
– L’avertissement du group Evasion par la HAC pour manque de professionnalisme dans le traitement de l’information, dit-on.
– Les poursuites judiciaires contre des journalistes, notamment l’arrestation et la détention d’Aboubacar Camara, coordinateur du groupe Gangan, accusé à tort d’avoir diffusé une rumeur sur la mort du Président de la République,
 Des intimidations et menaces de mort proférées à l’endroit de Aboubacar Sank Diallo de la radio Global FM, animateur de l’émission « Choc des idées ».
 L’opacité persistante autour de la disparition depuis le 23 juillet 2015 du journaliste Chérif Diallo et l’assassinat de Mohamed Koula Diallo,
L’exile forcé de Mandian Sidibé, ancien Directeur de la radio Planète FM.

Ibrahima Aminata Diallo a également fustigé la synergie ratée des hommes de medias organisée par l’URTELGUI le 27 novembre 2017. « La plate-forme aurait souhaité que les journalistes donnent ce jour la parole au syndicaliste Aboubacar Soumah comme l’autorise la loi et regrette aussi qu’un patron de medias soit associé à la commission qui a signé le communiqué du Gouvernement qualifiant d’illégale la grève des enseignants » précise la PJDD dans sa déclaration. Et d’ajouter « la PJDD exprime toute sa solidarité à la presse qui constitue le baromètre de toute démocratie.

Face à cette situation, elle exige du Gouvernement guinéen un respect strict de la loi sur la liberté de la presse.
Exige de rétablir les victimes dans leurs droits en appliquant les mesures suivantes :
– La poursuite et le jugement sans délai des auteurs des exactions contre les journalistes à l’escadron mobile numéro 3 de Matam
– L’abandon sans condition des poursuites judiciaires contre les journalistes susmentionnés,
–  La cessation immédiate des intimidations et de menaces de mort contre les journalistes
La restitution du matériel de travail des journalistes confisqués et détruits et l’indemnisation des victimes,
– Le retour des journalistes en exile,
– L’élucidation de la disparation de Chérif Diallo et de Mamadou Koula Diallo.

En vue de remédier à cette situation qui est en train de ternir l’image de marque de notre pays, nous renouvelons encore une fois notre appel au gouvernement et aux institutions républicaines :
À veiller au respect des engagements internationaux de l’Etat et au respect des lois relatives à la liberté d’expression et opinion
Nous insistons auprès de la HAC pour qu’elle assume pleinement son rôle de régulation et de protection de la presse
Aux hommes de medias de toujours traiter l’information avec professionnalisme ;
À la société civile de rester vigilante et mobilisée pour la protection d la liberté d’expression, gage de toute démocratie

Enfin, la plate-forme des jeunes leaders de l’axe pour la démocratie et le développement PJDD encourage les medias à persévérer dans leur lutte pour l’avènement d’un véritable Etat de droit en, Guinée.