L’Indonésie et la communauté catholique de nouveau endeuillées après une explosion ce dimanche 28 mars près de la cathédrale de Makassar. Une bombe pourrait en être à l’origine, selon la police indonésienne, qui soupçonne deux personnes aperçues à moto.

Au moins deux morts et une dizaine de blessés, c’est le bilan provisoire que donnent les autorités de l’explosion qui s’est produite vers 10h30, heure locale, ce dimanche. L’attentat a eu lieu alors que la messe des Rameaux venait de s’achever dans la cathédrale du Sacré-Cœur de Jésus, siège de l’archidiocèse de Makassar, dans le sud de l’île de Célèbes, en Indonésie.

Le porte-parole de la police de la province de Sulawsi du Sud a déclaré que les blessés avaient été emmenés à l’hôpital. La police a également trouvé des morceaux de corps humains, sans pour le moment savoir s’ils appartiennent aux victimes ou aux assaillants.

Selon le prêtre de la cathédrale, un paroissien aurait tenté de contrer un kamikaze, qui cherchait à entrer dans l’église. « Deux personnes circulaient à moto quand l’explosion s’est produite au principal portail de l’église, les assaillants tentaient d’entrer dans le périmètre de l’église », a déclaré le porte-parole de la police nationale Argo Yuwono.

Le président indonésien Joko Widodo a condamné « fortement cet acte terroriste » avant de rapeller que « le terrorisme est un crime contre l’humanité ». « J’appelle tout le monde à se battre contre le terrorisme et le radicalisme, qui sont contraires aux valeurs religieuses », a-t-il conclu.

De son côté, le pape François a dit prier pour toutes les victimes de violence, « en particulier celles de l’attentat de ce matin en Indonésie devant la cathédrale de Makassar ».

Les églises catholiques, cibles des extrémistes

L’histoire se répète. Les églises catholiques ont, par le passé, été la cible d’extrémistes en Indonésie. C’est le pays à majorité musulmane le plus peuplé du monde. En mai 2018, une s érie d’attentats, les plus meurtriers en une décennie, avaient été perpétrés par plusieurs familles. Au total, ces attaques avaient fait 15 victimes et 13 morts chez les assaillants, dont 5 enfants.

Les trois familles radicalisées étaient liées au mouvement radical Jamaah Ansharut Daulah (JAD), soutenu par le groupe État islamique, qui avait revendiqué ces attaques.

RFI