Le plan de soutien économique, social et humanitaire, annoncé le 31 mars par le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly pour faire face aux conséquences de la pandémie de Covid-19, commence à être mis en œuvre. Ce plan doit atteindre les 1 700 milliards de FCFA (2,6 milliards d’euros) mais il en est encore loin.

Le plan vise à soutenir la filière agricole, le secteur informel et les ménages les plus vulnérables, mais aussi les petites et grandes entreprises frappées par les effets de la pandémie.

« Nous sommes au démarrage, la cadence va s’accélérer », concède le ministre de l’Économie et des Finances, Adama Coulibaly, en détaillant les premières sommes versées dans le cadre de ce plan annoncé le 31 mars dernier.

Par exemple, le fonds destiné aux grandes entreprises, qui sera doté à terme de 100 milliards de francs CFA, soit 150 millions d’euros, n’a pour l’instant versé que 1,1 milliard. Il faut dire que sur ces 100 milliards, 30 seulement sont pour l’instant disponibles.

Pour ces grandes entreprises, et sous réserve qu’elles remplissent certains critères, l’aide se fait sous forme d’un prêt, comme l’explique le ministre du Commerce et de l’Industrie Souleymane Diarrassouba : « L’objet du prêt est de financer les besoins en fonds de roulement. Et jusqu’au 31 janvier 2021, l’entreprise ne paie, ni le capital, ni les intérêts. C’est un taux d’intérêt effectif global de 3% ».

Pour ce qui est des PME, entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1 milliard de francs CFA, le gouvernement n’a décaissé pour l’instant que 48  millions de francs.

Trois types d’aide existent, en fonction de la taille de ces entreprises, explique le ministre des PME, Félix Anoblé : « Le premier guichet est un guichet de subvention n’excédant pas 500 000 francs CFA. Le deuxième segment est un guichet pouvant donner des prêts jusqu’à 10 millions de francs CFA à taux zéro. Le troisième guichet permet d’avoir des prêts à 2,5% jusqu’à 15 millions pour la petite entreprise, et jusqu’à 100 millions pour la moyenne entreprise. »

En ce qui concerne le secteur informel, des subventions de 200 à 300 000 francs sont prévues, mais le gouvernement dit avoir validé pour le moment une liste ne comptant que 1 260 bénéficiaires.

RFI