Une centaine de migrants guinéens ont regagné Conakry jeudi 05 mai 2017. Ce retour au bercail est rendu possible grâce à l’aide de l’organisation mondiale pour la migration OIM. Ils ont été accueillis à la maison des jeunes de Matam où ils passent un temps avant de retrouver leurs familles respectives. Il y a environs 3 mois, un autre groupe de 98 personnes ont été rapatriées de la Libye. 
Parti chercher à la recherche de l’ « eldorado européen », le rêve de ces jeunes guinéens s’est vite transformé en cauchemar comme le témoigne Mohamed Djoulde Diallo : « On travaillait pour gagner de l’argent afin de traverser la mer méditerranée et atteindre l’Europe ; mais arrivée en Libye, nous avons été arrêtés, certains parmi nous avaient beaucoup d’argent, mais ils nous ont tout pris » raconter le jeune d’une vingtaine d’années, et d’ajouter:« Ils nous frappaient comme des animaux. D’autres ont été blésés par balle au niveau des jambes pour leur empêcher de courir… Nous étions dans de très mauvaises conditions ».
Poursuivant, Mamadou Djoulde Diallo explique que chaque semaine, une patrouille sillonne la ville à la quête des noirs et une fois interpellé, c’est un véritable enfer la détention : « Toutes les prisons sont remplies de monde. Celle dans laquelle j’étais, il ya avait plus de mille deux cent personnes. On recevait tous les jours seulement un pain et un fromage pour toute la journée et en plein sommeil vers 1 heure du matin, ils viennent nous fouetter avec des bâtons quotidiennement.» Ce jeune migrant souligne qu’il a passé près de quatre mois dans cette prison avant de regagner la Guinée.
Un autre rescapé des prisons libyennes du nom d’Amadou Djouldé Bah, donne de conseils a toute la jeunesse guinéenne sur les dangers de l’immigration clandestine « je demande à toute la jeunesse guinéenne, de rester dans notre pays et de travailler, de ne jamais tenter de partir surtout en Libye parce que je vous jure que là-bas, c’est un vrai enfer » a-t-il conclu.
À noter que ces jeunes rapatriés de la Libye ont reçu chacun de l’OIM, une somme de 495.000 franc guinéen pour regagner leur famille respective. 
Moussa Moise Keita

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez entrer votre commentaire !
Veuillez entrer votre nom ici