De nombreux poètes venus de tous les horizons prennent part à cette fête des mots, dont l’entame a eu pour cadre la fondation Léopold Sedar Senghor.
En situant le contexte de cette 8ème édition des rencontres poétiques qui coïncide avec la célébration du centenaire de la naissance du poète Aimé Césaire, le Président de la Maison africaine de la poésie internationale dira que la poésie est un « poste budgétaire important dans un monde où tout est brouillé par la politique, l’économie. Un univers où tout est triste. »
Il mettra un accent particulier sur l’exaltation des artistes poètes pour l’amélioration des conditions d’existence de nos peuples. Selon lui, le rôle du poète est de procéder à l’élévation de nos sensibilités humaines. « C’est une mission au service de l’esprit, de veille », non sans mettre l’accent sur l’éducation et la culture comme fondements du développement car, il invite les politiciens à aider la démocratie à se construire, se consolider, la renforcer et la garantir. Sans ambages, le président de la mapi est convaincu que « La poésie se porte bien. C’est le monde qui va mal » C’est pourquoi il affirmera en substance que la première conquête de l’homme est d’abord celle de l’esprit.
Quand au Ministre de la Culture Abdoul Aziz Mbaye, il dira que les poètes sont « Des gens de l’instant qui perçoivent les ondes du futur. C’est dans la poésie où nous nous cachons quand c’est difficile, pour nous interroger sur notre existence, mais également pour dire notre bonheur. L’exemple de Senghor lui sert de bréviaire car, le poète académicien français a vu l’évolution du monde grâce à la poésie. « Il nous faut des poètes pour éclairer nos chemins, des lanternes pour imaginer notre futur », a –t-il conclu.
Des récitals de poésie dans des lycées de Dakar , comme Les cours Sainte Marie de Hann, institution Jeanne d’Arc, où les poètes en herbes sont légions, en ces lieux, le nom du poète Burkinabé Pacéré Tintinga, qui recevra d’ailleurs un jour plus tard, le prix Léopold Sedar Senghor pour l’ensemble de ses œuvres poétiques a été gravé dans du marbre. De même, désormais, une classe de cette grande institution scolaire internationale, porte le nom d’Amadou Lamine Sall.
Le pèlerinage et recueillement sur la tombe du poète Léopold Senghor avec lecture de poèmes sur le thème : « Notre besoin de Senghor », et des visites d’ateliers d’artistes, ont ponctué cette 8ème édition des rencontres poétiques de Dakar, qui a pris fin à Toubab Dialow, situé dans la communauté rurale de Ndiass à 70 km de Dakar dans l’espace socio-artistique de « Sobo Badé », propriété de Gérard chenet, poète dramaturge et sculpteur sénégalo – haïtien
Mohamed Soumah