Le bilan de violences exercées sur les hommes de medias le mardi 31 octobre 2017 à l’escadron mobile numéro 3 fait état de 18 blessés dont 5 graves, 25 journalistes dépouillés de leurs biens personnels ou de travail. Vu la gravité de la situation, le Directeur de communication du Haut commandement de la gendarmerie est sorti de son silence jeudi 2 novembre pour présenter des excuses à tous les journalistes et singulièrement aux victimes de cet incident. 

Le Colonel Mamadou Alpha Barry, au cours d’une conférence de presse à la maison commune des journalistes à Coleah, a présenté des excuses à toute la presse, au nom du Haut commandement de la gendarmerie nationale. C’est à l’occasion de la journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes.

Hasard du calendrier, cette date coïncide a seulement 24 heures de cette violence extrême qu’avait subi les journalistes mardi qu’on qualifie d’ailleurs de mardi noir pour la presse guinéenne.
« Je suis venu ici, au nom du haut commandement de la gendarmerie nationale, Direction de la justice militaire pour vous exprimer notre regret par rapport à ce qui s’est passé à l’escadron de la gendarmerie mobile numéro 3 de Matam » regrette l’officier avant de poursuivre.

« Si quelqu’un dit que le medias que vous représentez constitue une menace en République de Guinée, je dirai que c’est faux. Si quelqu’un est gêné dans cette affaire, c’est encore moi, pourquoi ? Parce que je suis l’interface entre le haut commandement de la gendarmerie nationale et les medias » lâche le Colonel Mamadou Alpha Barry avant d’ajouter :« Je sais que vous êtes sur vos nerfs, mais je suis là blindé, prêt à recevoir tout ce que vous voulez. Je suis là avec vous, parce qu’on n’aimerait pas que vous partiez pour cette affaire en rang dispersé. Hors mi le travail que nous faisons, je tisse de très bonnes relations avec 90% d’entre vous. Donc, moi, je suis gêné(…) », indique-t-il

Décidé à en découdre avec les propos choquant dont il s’attendait de la part des journalistes chose qui n’a pas du tout été le cas, Colonel Mamadou Alpha Barry a laissé entendre que « Peut-être qu’il y a des ennemis de la presse, mais la gendarmerie nationale ne peut pas être ennemie des medias. Aujourd’hui au sein de l’armée guinéenne, nous sommes sur le point d’occuper la première place. D’autres ne le dirons pas, mais moi, je le dirai pourquoi ? Parce que toutes nos activités que nous faisons au niveau de nos différentes écoles et au niveau du Haut commandement de la gendarmerie nationale, il suffit juste que Colonel Mamadou Alpha Barry envoi un SMS a un journaliste et de façon générale vous êtes tous au courant.»