Le président du Model Aliou Bah s’est exprimé par rapport à la sortie du président Condé ce week-end à Fria, une sortie au cours de laquelle le chef de l’État à toucher l’augmentation du prix des produits pétroliers.

Invité de l’émission ‘’Africa 2015  » sur la radio Nostalgie Guinée, le leader du parti Model ne passera pas par quatre chemins, il estime que cette crise est due à la mauvaise gouvernance.

« Cela fait près de deux ans que le baril s’est stabilisé entre 65 et 67 $. Le Sénégal et la Côte d’Ivoire n’ont pas récemment augmenté le prix du carburant, pour le Sénégal la dernière augmentation date du mois de juin 2018 et pour la Côte d’Ivoire cela date de juillet 2020. Et deuxièmement il n’y a pas une augmentation au niveau mondial. La situation du Covid19 a fait baisser la demande et quand il n’y a pas de demande qui augmente il n’y a pas de prix qui puisse augmenter ce qui était. Maintenant pour le cas particulier de la Guinée c’est une façon de faire payer à la population la facture de la mauvaise gouvernance ».

Et de rajouter : « il s’est entêté également à rester au pouvoir, parce que les conséquences du 3ème mandat, nous sommes en train de vivre les prémices. Il faudrait s’attendre au pire. Je ne suis pas un fataliste, mais ce que je suis en train de dire que si nous nous étions tous dressés contre la confiscation du pouvoir et des acquis de démocratiques c’était pour nous éviter ses conséquences là. Le gouvernement tout ce qu’il cherche à faire à chaque fois qu’il est en difficulté ou en faillite, c’est comment des arguments fiscaux pour soutirer plus de ressources aux populations ».

Aliou Bah, renchérit ses propos en s’appuyant sur la comparaison faite par le chef de l’État au cours de sa visite à Fria. Il dira, « l’autre aspect, quand Alpha Condé cherche à faire une comparaison avec la Côte d’Ivoire et le Sénégal, ce qu’il ne dit pas c’est cette inflation qui a creusé le fossé entre les deux monnaies. Il n’y a aucune crise mondiale, ce que nous vivons est un problème interne, c’est un gouvernement qui a échoué et une économie en faillite qui veut se rattraper à travers la poche des pauvres populations ».