New-Jersey, 14 février 2021- L’AJHE réitérer son appel au respect scrupuleux des droits des journalistes haitiens dans l’exercice de leur profession.
Selon l’AJHE, « durant une manifestation le 7 Février, un groupe de journalistes clairement identifiés ont été gazés et brutalisés par des policiers dont la plupart d’entre eux invectivaient les journalistes qui s’apprêtaient à reporter l’incident au Directeur Départemental de l’Ouest de la PNH.’’
L’organisation qui défend les journalistes et la liberté d’expression estime que ces faits graves révèlent que la Police a clairement pris parti pour un pouvoir délinquant qui viole toutes les lois et la constitution du pays. ‘’Les policiers et la Direction Générale de la Police Nationale doivent se rappeler que ce sont de tels agissements qui avaient conduit à la démobilisation de l’Armée d’Haïti en 1995, souligne l’AJHE dans une note de protestation.’’
Devant le comportement répressif des policiers, l’AJHE invite les journalistes sur le terrain à ne pas se laisser intimider par les policiers tout en continuant à faire leur travail avec professionnalisme.
‘’Dans le même temps, l’AJHE conseille aux journalistes d’être prudents dans la couverture des manifestations et de ne pas se laisser provoquer par les policiers qui ne semblent chercher qu’un prétexte pour déclencher la machine répressive non seulement contre eux, mais aussi contre des manifestants qui réclament à cor et à cri le départ du Palais National de Jovenel Moïse dont le mandat arrive à terme depuis le 7 Février, selon l’article 134-2 de la Constitution amendée, précise le communiqué de l’organisation.’’
Parallèlement, l’AJHE dénonce toutes les mesures jugées arbitraires et illégales prises par Jovenel Moïse pour essayer d’asseoir une dictature dans le pays.
‘’Le peuple Haïtien s’est battu comme un beau diable pour déchouquer la dictature des Duvalier dans le pays. Nous n’allons pas rester les bras croisés pour regarder le régime PHTK et Jovenel Moïse enfoncer le pays dans la boue dictatoriale plus de trente ans après la victoire du 7 Février 1986, écrit l’AJHE.’’
L’AJHE exhorte les Haïtiens du dedans comme ceux de la diaspora à rassembler leur force pour donner une réponse appropriée au Président de facto Jovenel Moïse et à ses acolytes, invitant du même coup ses membres à utiliser toutes les stratégies possibles pour dénoncer à la face du monde la décision de Jovenel Moïse de s’accrocher au pouvoir en dépit de l’expiration de son mandat et ses tentatives pour démanteler la Cour de Cassation du pays et instrumentaliser la Police Nationale d’Haïti.
