Fatou Diallo journaliste-reporter à la radio Nostalgie Guinée a été agressée au quartier Cosa dans la commune de Ratoma dans la soirée du jeudi 08 octobre. L’acte s’est passé à 72 heures du scrutin présidentiel du 11 octobre 2015.

 Pour la journaliste, les assaillants  étaient tous cagoulés, vêtus de tenue militaire guinéenne et minus d’armes à feu.

Elle déclare avoir été dépouillée de sa voiture et de son matériel de travail, dont un ordinateur, un enregistreur, une clé USB, son sac à main et d’une somme d’à peu près deux millions de franc guinéen. « Je revenais de la radio, vous savez, je loge dans le quartier  Cosa, précisément à petit Simbaya. j’ai croisé un groupe d’individus vêtus d’uniformes de l’armée nationale. Ils m’ont demandé de m’identifier, du coup j’ai montré mon badge en disant que je suis journaliste, après ils ont dit : ‘’nous, on s’en fiche de ça, tu n’es qu’une petite peulh’’. Les agresseurs m’ont trainé par terre, vous voyez ma tête comment je suis. Après tout, ils ont pris ma voiture et mon matériel de travail ».

Traumatisée par la peur, elle avait de la peine à s’exprimer. Fatou Diallo dit être menacée de mort par ses agresseurs si jamais elle parlait de son agression.

« Ce qui m’a fait plus peur, c’est lorsqu’ils m’ont dit qu’une fois que je ferais  une déclaration, ils vont me retrouver pour me tuer. J’ai franchement peur pour ma vie avec cette situation. J’ai même peur de quitter la maison pour partir au service. D’ailleurs, je demande aux journalistes de rester prudent en plus, je souhaite  l’implication des bonnes volontés afin que je retrouve ma voiture et mon matériel de travail », poursuit-elle.

A la suite de cette agression, la victime a été déposée dans un centre de soin de proximité par une personne inconnue ;

Dr Aboubacar Sylla, médecin généraliste nous explique les conditions dans lesquelles il a reçu la patiente. «C’est un homme qui me l’a déposée ici dans un état critique, on a fait les premiers soins, peut être son état sera stable lorsqu’elle va prendre les médicaments que nous lui avons prescrits».

Rappelons qu’au cours de cette année 2015, au moins une dizaine de journalistes guinéens ont été agressés et violentés, d’autres même séquestrés par des forces de l’ordre ou encore par des soi-disant militants des partis politiques.  

L’on se rappelle encore de la disparition de Chérif Diallo, journaliste reporter d'image de la télévision privée Espace TV en juillet dernier qui reste jusque-là introuvable.

La redaction

guineediversite@gmail.com

 

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