L’inter-centrale syndicale formée par la Confédération nationale des travailleurs de Guinée, CNTG, et l’Union syndicale des travailleurs de Guinée, l’USTG, a annoncé, vendredi 19 février, la suspension de sa grève générale qui paralysait le pays depuis lundi 15 février 2016.
La principale revendication relative à la baisse du prix du litre du carburant vendu à la pompe à 8000 francs guinéens n’a pas été satisfaite. Sur ce point, les syndicalistes se sont contentés de la garantie selon laquelle même si « le prix du baril revenait à la hausse, le prix du litre à la pompe en Guinée continuera à être maintenu à 8 000 francs guinéens jusqu’en décembre 2016″, précise un communiqué du bureau de l’Assemblée nationale qui a réussi à faire bouger les lignes, après l’échec des négociations entre les syndicats et le gouvernement qui ont duré jeudi jusqu’à 2h.
En revanche si la baisse continue, « le gouvernement et les syndicats conviendr[ont] du prix du baril à appliquer à la pompe après les 6e et 7e revues avec le Fonds monétaire internationale ».
Douze revendications sur treize
L’inter-centrale syndicale se réjouit d’avoir obtenu la satisfaction de douze revendications sur treize. « Nous avons obtenu du gouvernement la nouvelle version de la grille indiciaire du salaire des fonctionnaires », a déclaré le porte-parole Mamadou Mansaré. L’avancement se fera sur la base de l’ancienneté et du mérite, et l’effet sera rétroactif au 1er janvier 2015.
Les pensions des retraités ont également été rehaussées à 740 000 francs et seront désormais versées mensuellement au lieu de chaque trimestre.
Grande confusion
Il n’empêche que certains grévistes n’étaient pas satisfaits de l’accord obtenu. « C’est une trahison, une haute trahison », pour avait entendre après l’annonce de la suspension de la grève par Amadou Diallo, secrétaire général de la CNTG. Une grande confusion régnait ainsi vendredi parmi les grévistes.
JA