Ce nouveau plan d’action nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre a été validé ce mercredi à Conakry.
La cérémonie a regroupé les cadres du ministère d’Etat en charge de la défense nationale, membres des institutions internationales et les acteurs de la société civile. Ce nouveau plan s’étendra sur la période de 2018- à 2022.
L’enjeu majeur de cet atelier repose essentiellement sur la prolifération et l’usage abusif des armes légères et de petit calibre. Leur circulation incontrôlé provoque aujourd’hui une menace dans le monde et favorise des conflits en Afrique. C’est pourquoi la commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petits calibres se fixe comme objectif de freiner ce fléau immédiatement.
Au cours de cette rencontre, le General de brigade Bambo Fofana, président de la commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre a affirmé ceci : « La circulation illicite des armes favorise les conflits et aggrave souvent de vieux litiges séculaires entre les communautés pour divers raisons. Dans le but de s’attaquer de manière efficace à ce fléau, la République de Guinée à travers la commission nationale à l’instar des autres Etats membres de la CEDEAO a décidé d’élaborer un plan d’action nationale afin de répondre mieux aux questions soulevées par l’enquête nationale sur les armes légères et de petit calibre. »
Apres la première enquête nationale réalisée en 2013, cette deuxième enquête servira de bréviaire pour toutes les actions à mener dit-on. Cela a été rendu possible grâce à l’appui et la collaboration de la CEDEAO, partenaires techniques et financiers de la commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre. Alapini Liliane ambassadrice représentante de la CEDEAO elle, évoque quelques conséquences liées à ce phénomène. « Je vous rappelle que la prolifération des armes prolonge les conflits, les rends plus violents et en empêche la résolution. Elle nuit au respect du droit international humanitaire, favorise le terrorisme, entretient le crime organisé et transfrontalier ».
C’est pourquoi, elle invite tous les acteurs à s’impliquer dans leurs localités respectives contre ce fléau.
Pour montrer la gravité de ce fléau qui gangrène le continent Africain, le consultant Saikou donne quelques statistiques.
« Aujourd’hui 100 millions d’armes légères et de petit calibre circulent en Afrique. 8 millions en Afrique de l’ouest et plus de 3 millions de victimes.»
Avec l’adhésion et la participation de tous les partenaires, ce nouveau plan d’action nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre sera un succès a soutenu général Bambo Fofana.