Exercé le métier de journalisme constitue un danger en Guinée. Les journalistes sont souvent victimes des actes des violences à l’occasion des manifestations politiques par certains militants et même des forces de l’ordre.

Pour rafraichir les mémoires, en Septembre 2014 des journalistes ont été tués dans le sud de la Guinée lors d’une mission de sensibilisation pour la lutte contre Ebola. Le 23 Juillet 2015, le journaliste du groupe Hadafo média Chérif Diallo est porté disparu, jusqu’à présent il reste introuvable. Le 08 Octobre 2015, la journaliste Fatou Diallo de la radio Nostalgie Guinée a été attaquée à quelques jours de l’élection présidentielle passée. Le 05 Février 2016, Mohamed Diallo du site d’information guinée7.com a été tué au siège du parti de l’Union de Force Démocratique de Guinée UFDG.

Cet acharnement contre les faiseurs de l’information préoccupe plus d’un guinéen. Surtout lorsque les hommes en tenue qui sont censé protéger les professionnels des médias violentent les journalistes. L’attaque de la journaliste Fatou Diallo illustre à suffisance que même les femmes des médias ne sont pas à l’abri du danger dans ce pays. Lors de son agression par les hommes armés, l’un des officiers qui étaient sur le terrain disait que nous sommes à la recherche de Fatou Diallo journaliste.

Le même officier s’est prêté aux questions de certains journalistes qui étaient rendus sur les lieux pour faire le constat.

Vous êtes à sa recherche pourquoi?

Une affaire la concernant.

Mais quelle affaire ?

Je n’ai pas à vous dire.

On sait qu’elle a été victime d'une agression le 8 octobre 2015.

Tout ce que je sais, nous sommes à sa recherche et les jeunes de son quartier se sont hasardés à jeter des cailloux sur nous.

On voit que vous avez détruit une partie de cette maison, pourquoi ?

Oui, parce que, les loubards de son quartier nous ont attaqué, on va les faire sortir ici .

Vous pensez que détruire sa maison la fera venir?

Écoutez-vous voulez quoi ?

Quitter ici sinon je vous embarque tous.

Les gendarmes en colère ont refusé de se présenter à notre micro. Cela dénote que les journalistes guinéens sont exposés à tous les dangers et le risque du métier.

Guineediversite.com

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez entrer votre commentaire !
Veuillez entrer votre nom ici