Une crise de gestion financière règne actuellement à la commission électorale nationale indépendante.
La mise en place du comité de trésorerie serait la cause de tous les agissements qui se déroulent au sein de cette institution. Le président Bakary Fofana a boudé la plénière extraordinaire de ce lundi.
Et pourtant, cette plénière a pour objectif la mise en place d’un comité de trésorerie. Sur les 19 commissaires, 18 ont répondu présent. Ce comité se chargera selon eux, de la gestion dans la transparence du budget alloué à l’institution chargée d’organiser les élections en Guinée.
Charles André Soumah le directeur adjoint de la communication reconnait que ce comité n’est pas prévu par la loi, « mais nous, on a un règlement intérieur qui permet de mettre en place ce comité de trésorerie. » Il explique que jeudi dernier les commissaires ont fait envoyer une lettre au président de la CENI Bakary Fofana et aux membres du bureau exécutif pour, dit-il, qu’ « ils puissent se déterminer pour la convocation d’une plénière extraordinaire.» « Le président est venu ce matin à 10h45mn, il n’a consulté aucun commissaire et il est parti sans nous donner les raisons de son absence » souligne Charles André Soumah.
Depuis quelques mois, certains commissaires dénoncent la gestion opaque de Bakary Fofana.
La CENI, une institution jamais auditée
Depuis sa création le 29 octobre 2007, l’organe chargé d’organiser les élections en Guinée n’a jamais été audité. Et pourtant, selon la loi, la CENI doit être auditée chaque année parce que c’est de l’argent public. « Il faut que le citoyen sache que sa contribution est utilisée a bon essayant, c’est pour cela, je dis que l’État a aussi sa part par ce que la CENI n’est pas une institution qui est en dehors des autres institutions de la république, elle doit être auditée », martèle Charles André Soumah.
Au moment où nous quittions les lieux aux environs de 13 heures, des commissaires à la CENI étaient toujours en plénière extraordinaire.
Nous y reviendrons !