Le vice-président exclu de l’UFDG, Bah Oury s’est récemment prononcé sur la montée inquiétante de l’insécurité en Guinée. Sur les ondes d’une radio privée de la place, Bah Oury, a également dénoncé la corruption dans le système judiciaire guinéen.

À Conakry, il y a eu une relative amélioration de la sécurité par rapport à il y a quelques années, Selon Bah Oury.  Pour lui, à l’époque de Dadis et Konaté entre 2009 et 2010, il était courant d’entendre des coups de feu. « Il y avait une insécurité même au cœur de la Capitale », insiste-il. Aujourd’hui c’est à l’intérieur du pays que la situation est inquiétante.

« Il y a eu une petite amélioration, mais quoi qu’il en soit la sécurité de la population, est fondamentale. Et jusqu’à présent il y a un manque à ce niveau là. Et les événements de Siguiri l’ont prouvé. Le  chauffeur de taxi qui a été assassiné aux alentour de Mamou également montre à tel point la situation sécuritaire est inquiétante à l’intérieur » martèle l’ancien ministre de la réconciliation.

Parlant de la corruption au sein du système judiciaire, Bah Oury est catégorique : « Il ne faudrait pas qu’il y ait une justice à deux vitesses. Il ne faudrait pas que, ceux qui sont riches se permettent d’acheter un procureur et autres. Et faire la loi au détriment des plus faibles. » Et d’ajouter : Il y a des corrompus aussi bien dans les systèmes de sécurité qu’au niveau de la justice. Cela ne favorise pas une confiance que les citoyens doivent avoir vis-à-vis des forces de défense et de sécurité de manière globale. Et vis-à-vis des hommes et des femmes chargés de rendre justice ».

L’ex-exilé politique, Bah Oury poursuit ses propos en indiquant qu’il y a des textes, il y a des reformes. Pour appliquer des textes, il faut des hommes et des femmes rigoureux qui sont passionnés par leur métier, rendre justice de manière équitable. « La culture d’impunité est présente dans l’esprit des gens, je donne un petit exemple, la constitution dit que le suffrage est universel, direct, égal et secret en République de Guinée. Vous voyez des hommes et des femmes qui sont investis des responsabilités politiques, opposition dite républicaine et mouvance qui s’asseyent, qui disent maintenant on va demander à ce que les chefs de quartier soient nommer par les conseillés communaux élus. Ça, veut dire qu’il faut violer  la Constitution en faisant qu’il puisse y avoir des suffrages indirects. C’est pour dire que des gens pensent impunément à violer la constitution du pays. Et se donner les bons droits de dire qu’on ne respecte pas les accords », a-t-il affirmé.

BIS

 

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