La consommation du chanvre indien est une pratique qui est devenue monnaie courante en Guinée. Dans quelques quartiers de Conakry, les jeunes se livrent à la consommation de ce stupéfiant aux vues et au su de tous. Très néfaste pour la santé à en croire les spécialistes, le service anti drogue et de la lutte contre les crimes organisés indique avoir pris des mesures contre les consommateurs de ces substances toxiques afin de mettre un terme à cette pratique dans le pays.
La consommation des stupéfiants n’est pas propre qu’à la Guinée, le chanvre indien qui prend plusieurs dénominations en fonction des milieux où il se consomme reste de loin un véritable stimulant pour bon nombres de personnes qui en consomment.
C’est le cas par exemple d’Abdoul Salam, rencontré dans un quartier de Conakry qui nous a confiés je cite « la marijuana a une importance capitale pour moi. A chaque fois que j’en prends, je me sens bien et à l’aise comme un enfant qui vient de naitre. Je suis donc de bonne humeur »
Si le mobil de consommer de l’herbe s’explique par la recherche du bien être chez Abdoul Salam, c’est tout à fait le contraire chez Fodé, un autre jeune rencontré dans un couloir de la capitale qui indique, que les raisons qui le poussent à consommer de la marijuana sont d’ordre sociales. A notre micro, ce junky a souligné : « Je consomme le chanvre indien pour libérer mon esprit car, je n’ai pas de boulot. La consommation de la marijuana me permet de rester tranquille dans mon coin pour m’évader et dégager mes soucis »
Alors que ces jeunes restent accrochés à ces substances, le patron du service anti-drogue désapprouve les raisons avancées par les consommateurs que nous avons rencontrés.
Colonel Moussa Thiégboro Camara incrimine pour sa part les parents de ces jeunes qui n’assurent plus leurs responsabilités à éduquer leurs enfants. Il martèle que la consommation des substances illicites comme la drogue replonge plutôt les intéressés dans leurs soucis. Il évoque dans le même cadre les cas de santé qui peuvent se dégrader, mais aussi les parents respectifs qui deviennent la rusée des voisins et de la société dans laquelle ils vivent.
Colonel Thiégboro souligne que la déclaration des jeunes est compromettante en ce sens que cette pratique est punie par la loi en vigueur en Guinée.
Autour du même sujet, le médecin chef du centre psychiatrique de Donka est catégorique : « la consommation du cannabis a un effet très néfaste sur la santé humaine. Il est six fois plus toxique que la cigarette. La même substance dénature les dents et expose le consommateur à des problèmes cardiaques et au risque de contracter l’hépatite ».
Le service anti-drogue et de la lutte contre les crimes organisés par la voix de son premier responsable a indiqué qu’ils existent des mesures pour endiguer ce fléau .Des mesures qui ne sont autres que le code pénale et le code de procédure pénale. Des dispositifs judiciaires qui laissent à désirer selon le colonel Thiégboro qui n’approuve pas par exemple que les reconnus coupables de la consommation des stupéfiants soient sanctionné seulement qu’à payer de l’amende ou à défaut aller en prison. Pour lui un consommateur de stupéfiant devrait plutôt rester en prison.
Autour de la consommation de la drogue appelée également, cannabis, marijuana ou chanvre indien ou encore la beue par certains jeunes et dans certains coins de Conakry ou d’ailleurs dans le pays, les statistiques sont alarmantes : 47 jeunes sur 100 consomment de l’herbe (drogue) en Guinée indique le service de la lutte contre les crimes organisés.
