En date du 25 novembre 2017, le Chef de l’Etat a convoqué une réunion au Palais Sekhoutoureya avec les participants suivants :

–       les responsables de centrales syndicales CNTG et USTG ainsi que les responsables des syndicats du secteur éducatif, la FSPE et le SLECG ;

–       les propriétaires de radios privées ;

–       les associations de parents d’élèves

–       les représentants du Patronat

–       Les ministres en charge du Travail, de la Fonction Publique et de l’Education

L’objet de la rencontre était de faire le point de la situation et de situer les responsabilités de chacun dans le déclenchement de la grève illégale du 13 novembre 2017 qui a non seulement perturbé les cours mais également occasionné des victimes.

Le Président de la République a introduit la rencontre en condamnant la grève illégale et les violences qui l’ont émaillée. Il a renouvelé ses condoléances aux victimes de ce mouvement et a ensuite donné la parole aux différentes structures présentes.

Tous les acteurs signataires de l’accord du 9 octobre 2017 et, notamment, la partie syndicale, ont réitéré leur engagement à respecter cet accord qui, par ailleurs, a déjà connu un début d’exécution.

Le représentant du patronat, tout en détaillant le contenu de l’accord tripartite, a rappelé les règles régissant le droit de grève en concluant que le mouvement était totalement illégal.

Le représentant des radios privées a expliqué les conditions dans lesquelles elles exercent leurs activités. Il a déclaré la prédisposition des radios à assurer une mission de service public pour peu qu’ils soient saisis dans les formes requises.

La représentante des parents d’élèves a profondément regretté les pertes en vies humaines, la perturbation des cours et l’insécurité qui règne autour des établissements scolaires. Elle a sollicité l’intervention du Gouvernement pour une reprise des cours sécurisée.

Les responsables syndicaux ont condamné, une fois de plus, l’attitude des syndicalistes dissidents qui ont déclenché cette grève illégalement en utilisant des arguments fallacieux à destination de jeunes contractuels fraîchement engagés à la Fonction publique. Les leaders syndicaux ont également regretté que certains médias soient les relais par lesquels ces dissidents procèdent à la désinformation et lancent leurs appels à la grève illégale.

A la suite des échanges, il a été décidé ce qui suit :

  1.  L’ensemble des partenaires sociaux ont renouvelé leur attachement au respect du protocole d’accord du 9 octobre 2017 et a appelé à l’arrêt immédiat de la grève illégale ;
  2. Les participants ont appelé le Gouvernement à la sécurisation des élèves, des enseignants et des établissements scolaires ;
  3. L’ensemble des participants a demandé aux médias un plus grand professionnalisme dans le traitement des informations relatives à la grève illégale ;
  4. Il a été rappelé aux médias l’interdiction de servir de relais aux messages de rébellion véhiculés par les syndicalistes dissidents. A cet effet, des sanctions fermes prévues par la loi seront encourues par tous les contrevenants ;
  5. Les participants ont exigé une stricte application de la Loi concernant les relations entre les partenaires sociaux et le droit de grève.

L’ensemble des participants a souhaité l’implication de toutes et de tous pour un apaisement et une reprise apaisée des cours dans tous les établissements le lundi 27 novembre 2017.

Ont signé

Pour les Parents d’élèves

Madame Camara Adama Sow

 

  Pour le Patronat

Mansa Moussa Sidibé

 

  Pour le Gouvernement

Damantang A. Camara

 

 

 

 
Pour le Mouvement Syndical

Sekou Camara

 

  Pour les Radios privées

Monsieur Souleymane Diallo